Préambule :

Un an avant sa mort, Gottschalk écrivait "Je suis né pour l'orchestre. Je trouve à écrire de la musique symphonique des sensations plus vastes, plus multipliées qu'en écrivant pour le piano" (Montevideo, 27 Septembre 1868, retranscrit par S. Berthier, 1985).

Si sa tarentelle donne un aperçu de son talent dans ce domaine, il n'a malheureusement pas vécu assez longtemps pour s'atteler véritablement à cette tâche. Enchaînant l'organisation d'énormes festivals, ses quelques pièces pour orchestre ont exigé de lui un travail sans repos et dans la précipitation qui a sans doute contribué à ruiner sa santé. Dans ce contexte, ll n'avait alors plus le temps de se consacrer à autre chose qu'à la recherche du meilleur "effet". La très grande majorité de ses compositions concerne le piano (deux ou quatre mains/2 pianos). Là aussi, certains peuvent lui reprocher d'avoir un peu trop galvaudé son talent pour plaire et s'adapter au public plutôt que d'élever ce dernier. On pourra donc trouver certains morceaux naïfs ou trop sentimentaux.
Gottschalk donne ainsi facilement à celui qui ne retient que ces oeuvres, des raisons de le considérer comme un compositeur mineur et démodable. Cependant, c'est faire peu de cas de l'ensemble de ses compositions qui montre généralement une grande recherche mélodique et harmonique et une révolution rythmique (syncopations, off-beat...). De plus, découvrir les oeuvres de Gottschalk, c'est plonger dans l'univers musical de tous les pays où il a vécu. En effet, Gottschalk a toujours su s'imprégner de son environnement musical et en retranscrire des motifs ou la substance dans ses compositions. Ainsi, la Jota Aragonesa, Union, Souvenir de la Havane, Souvenir de Porto-Rico... sont autant de dépaysements musicaux.
Gottschalk a composé aussi dans tous les genres : Mazurkas, Polkas, Schottisch, Valses, Ballades... montrant alors souvent une inspiration chopinesque et a aussi succombé à la mode des transcriptions d'opéras : La chasse du Jeune Henri, Jérusalem, Miserere du Trovatore...

Le catalogue de ses oeuvres, tel que repertorié par Robert Offergeld (non exhaustif d'ailleurs) dépasse les 300 références. Cependant, de très nombreuses oeuvres non publiées ont disparu à jamais. Gottschalk était familier de l'improvisation et pouvait jouer une oeuvre plusieurs fois sans jamais la coucher sur le papier. Vous trouverez ici surtout des compositions pour lesquelles le manuscrit existe ou tout du moins des informations sur leur origine. Si Robert Offergeld (classification RO) a référencé beaucoup d'oeuvres perdues à jamais dont il ne reste parfois que le nom, il en a confondu certaines et oublié d'autres, découvertes récemment. John Doyle (Classification D), plus récemment, a édité un catalogue des oeuvres publiées et/ou manuscrites de Gottschalk.

En cliquant sur une oeuvre, vous pourrez avoir accès à plus d'informations, souvent à un extrait sonore (en général d'une durée d'un tiers de l'oeuvre) et parfois à une diffusion intégrale (à travers des sites légaux le proposant).

Les principales informations sur les oeuvres proviennent des notes du compositeur, de biographies ou de livrets de CDs.

N'hésitez pas à compléter et enrichir les informations en rajoutant vos propres votes, commentaires, informations ou analyses sur les oeuvres (avec vos références, si possible).