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Bunker Hill (The Battle of Bunker Hill ; American reminiscences ; National Glory), fantaisie triomphale

Bunker Hill (The Battle of Bunker Hill ; American reminiscences ; National Glory), fantaisie triomphale


Op. -
RO 031
D -
1853, USA
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Genre : Hymne, Oeuvre patriotique ou guerrière

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Tonalité : -

Difficulté :

Partition(s)

-

Interprète(s)


Commentaires, Informations sur l'Oeuvre :

[1] : Les voyages extraordinaires de L.M. Gottschalk ou Notes of a pianist , [2] : Biographie de F.Starr, [3] : Biographie Vernon Loggins, [4] : Life & Letters de L.M. Gottschalk, [5] : Livret de CD (principalement ceux de l'intégrale de P.Martin...)
Appelée aussi Grande Symphonie Nationale, elle fut composée pour dix pianos.  Elle fut jouée plusieurs fois début février 1854 à la Nouvelle Orléans avant le départ de Gottschalk pour la Havane.
Cependant, elle fut composée sans doute début 1853, Gottschalk jouant dès avril de cette année une réduction pour piano solo intitulée "Gloire Nationale", sous-titrée "fragment de la symphonie Bataille de Bunker Hill composée pour dix pianos"

La réduction pour piano solo est certainement un prémice de Union et la symphonie pour dix pianos un arrangement du "Siège de Saragosse".  Elle réunit en effet plusieurs airs nationaux comme "God save the Queen", "Yankee Doodle" et "Hail Columbia".  
Programme
A défaut de pouvoir l'entendre, lisons la description qu'en faisaient les critiques :

Courrier de la Louisiane, 31 janvier 1854

"Gottschalk fait passer là son auditoire par toutes les phases de cette mémorable bataille. Après une introduction des plus harmonieuses, la musique annonce que le combat a commencé, et l’on entend deux chants qui se croisent : God save the Queen et Yankee Doodle. Puis les deux armées redoublent leur feu, l’action s’échauffe, mais toujours, au-dessus de la voix du canon, des fusillades, des cris des mourants, on entend ces deux airs excitant les deux camps.

Tout cela est rendu avec une puissance, une vérité sans égales.

Bientôt le bruit domine : on sent que la mort vient d’accomplir son œuvre, que le destin a prononcé.

Alors un chant de victoire s’élève, et cinq pianos chantent le Hail Columbia, tandis que cinq autres leur répondent par le Yankee Doodle.

Ce final, d’une originalité extrême, sera salué de mille bravos : il est plein d’inspiration, de grandeur."

Abeille de la Nouvelle Orléans, 31 janvier 1854

"Cette composition débute par un tutti des dix pianos qui peint le tumulte, l’effroi, l’héroïsme, tous les sentiments qui peuvent agiter un peuple combattant pour la liberté. Il y a là un chant suave en demi teinte sur lequel Gottschalk brode des traits capricieux. Ce chant, exécuté par neuf pianos, se termine par l’air national de l’Angleterre : God Save the King, qui se fait entendre au loin et auquel répond bientôt l’air national de l’Amérique, Yankee Doodle, qui se détache au milieu des fanfares et des roulements de tambours. On comprend alors par la vivacité de la mesure que la lutte commence : tout cet épisode est traité en style fugué, le caractère de cette forme tourmentée convenant singulièrement à reproduire par leur son les péripéties d’un combat. Des lambeaux de l’hymne anglais surgissent ça et là et semblent dominer Yankee Doodle, mais l’air américain prend bientôt le dessus et précède l’entrée de Hail Columbia. Toutes ces transitions sont fort habilement fondues et le caractère de chaque partie répond admirablement à ce qu’a voulu peindre l’auteur.

L’œuvre de Gottschalk se termine par Yankee Doodle et Hail Columbia, qui se combinent de telle sorte que tous deux se font entendre ensemble., cinq pianos exécutent un des airs et cinq l’autre. Nous avons remarqué sur l’air national de l’angleterre des variations en octaves d’une immense difficulté."

Les artistes qui accompagnèrent alors Gottschalk et  dont nous avons pu retrouver les noms dans les annonces étaient :
Edouard Gottschalk (le frère de Louis Moreau), Hermann Paulsackel, Mr Cronwell (ou Gronwell, Groen ou Crofwell),  Mr Wohllin (ou Woellin), Mr. Dedruilh (ou Debrich, Diedrich), Mr & Mme Braun. Mis à part peut-être M. Paulsackel, il semble sinon s'agir d'amateurs.


Pour voir à quoi aurait pu ressembler cette oeuvre, regardez le DVD "Piano Extravaganza, Les 10 ans du Festival de Verbier" où une transcription de The Union pour 10 pianos est interprétée par de très grands pianistes tels que Kissin, Pletnev, Lang Lang, Andsnes, Argerich, Ax, Lévine et Scheja.