Promenades d'un solitaire. Six morceaux caractéristiques
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1851 |
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Dédicace : Genre : Morceau à programme Style : - Tonalité : Diverses Difficulté : Difficile Editions : Critiques; : |
Partition(s) Source(s) de la partition : Henselt Library |
[ 4/5 ]Commentaires, Informations sur l'Oeuvre :
| Premier cahier des 12 promenades d'un solitaire de Heller, nous retrouvons encore ici la référence à Rousseau et celle de Mendelssohn dans le sous-titre. Dans une lettre de juillet 1851 à son ami Bonaventure Laurens, Heller écrit qu'il lui enverra ces 6 mélodies sans paroles, plus développées selon lui que celles du compositeur allemand, sinon aussi belles.
Après une multitude de pièces inspirées par des thèmes d'autres compositeurs, Heller livre ici une oeuvre plus personnelle avec l'expression d'une plus grande variété d'intentions tout en innovant encore dans les motifs mélodiques et rythmiques. C'est le recueillement de l'âme, selon Cornelius Holff dans l'Eclair, en 1852. Tous les critiques de l'époque y retrouvent ici la personnalité de Heller et son originalité. Berlioz lui-même en donne son avis dans le Journal des Débats en février 1853 : '...il y a dans sa manière et dans son style beaucoup de l'exquise manière, du style si savamment simple, si pur et si artistement naturel de l'incomparable fabuliste. Il faut être pianiste et musicien consommés pour bien exécuter ces délicieuses rêveries qui charment et captivent l'auditeur avec si peu de prétentions à obtenir son suffrage; il faut avoir aussi, je l'avoue, un esprit très musicalement cultivé, avoir beaucoup entendu et beaucoup lu, savoir fort bien son monde musical pour goûter pleinement des oeuvres d'un style si fin et de formes en apparence si modestes. On serait tenté à leur aspect de les donner pour études aux jeunes pianistes, comme on donne à apprendre les fables de La Fontaine aux enfans. Mais les imberbes tourmenteurs d'ivoire ne comprendraient certes à de telles compositions pas plus que les petits garçons et les petites filles de dix ans ne comprennent au poème des Deux Pigeons ou à celui de la Mort et le Mourant, et à tant d'autres. Elles s'adressent à un certain nombre d'esprits d'une tournure spéciale qui ne cherchent ni le bruit, ni les fanfares, ni la sensiblerie, ni les lamentations sans objet, ni les traits ambitieux, ni la pauvreté plate, mais bien de la musique forte de style et de pensée, point excentrique, et écrite toujours en tenant compte des ressources variées de l'art actuel du piano. Tel est le contenu du nouveau recueil intitule Promenades d'un Solitaire, recueil qui obtiendra sans aucun doute le succès réservé aux oeuvres de cette nature, et dont nous nous garderons de dire, en conséquence, qu'il sera bientôt sur tous les pianos.' Si Blanchard préfère la seconde dont il juge la mélodie ravissante, pour Fétis et Giacomelli, la troisième promenade est la plus remarquable. Un chef d'oeuvre selon Fétis, un chant majestueux, des accords retentissants selon Giacomelli. Pour les autres promenades, Fétis trouve de la mélancolie dans la première, Giacomelli voit dans la deuxième un tableau frais et riant tandis que Fétis, une charmante, bien que banale mélodie. Il retrouve l'air d'il pleut, il pleut, bergère dans la quatrième et, s'il apprécie peu la cinquième, trouve la dernière pleine de délicatesse. Ces Promenades d'un solitaire ont été publiées en 1851 par Maho. Elles ont été enregistrées en 1992 par Daniel Blumenthal et en 1999 par Marc Pantillon. |