Nicolas Ruiz Espadero (1832-1890)

 

Nicolas Ruiz Espadero (1832-1890)

Nous ne pouvons pas dédier un site à Gottschalk sans consacrer un peu d'espace à celui qui a tant oeuvré pour l'édition de ses dernières oeuvres : son ami Espadero. Le peu d'informations françaises concernant ce grand compositeur cubain nous oblige à détailler plus profondément sa vie et ses oeuvres.

- Notices de contemporains
- Sa vie
- Ses oeuvres
- Catalogue

Notices par des contemporains

- Anatole Loquin, dans la biographie universelle des musiciens1 inclut cette positive évaluation d'Espadero.

"Espadero (N. Ruiz), pianiste et compositeur, instrumentiste de premier ordre et musicien plein de talent, est né en 1835 à la Havane (sic) ; élève d'Arizti ; ses oeuvres ont toute la saveur de la musique de Gottschalk, avec quelque chose de plus puissant et de plus profond."

- Gottschalk dit d'Espadero, à la fin de son essai "La Musica, el piano, los pianistas Espadero y la plainte du poëte", 1860 (traduction approximative).

"Eloigné du théâtre, des luttes artistiques, Espadero a pu se préserver de tout contact, bon ou mauvais, qui aurait pu altérer les qualités naturelles qui caractérisent son talent. Ce jeune créole n’a encore connu ni la mode, ni les séductions du public, comme si la muse des tropiques avait voulu éloigner de son favori toutes les influences impures qui pourraient flétrir la fleur divine qu’elle avait mise dans son sein ; fleur mystérieuse qui ne pousse que dans la solitude, qui s’appelle le beau idéal, et n’a de parfum que pour le poëte. Avant d'avoir étudié les règles de l'art, Espadero a composé une musique charmante, de même que le Mr. Jourdain de Molière qui avait fait de la  prose sans le savoir ; et tandis que d'autres en Europe, après avoir pâli sur les études doctrinaires d'harmonie et les travaux élémentaires de contrepoint, au bout de  nombreuses années, donnent à connaître une œuvre "scientifique" assez indigeste, plutôt de mathématiques que de musique, Espadero, s’abstrayant et se concentrant pour écouter le fonds de son coeur, a pu entendre les voix internes qui lui chantaient l'hymne de la jeunesse et de l'amour. Son caractère méditatif et soucieux, sa méfiance, ses excentricités, qui pouvaient parfois éloigner de lui ceux qui ne le connaissent pas, lui ont fait déposer dans le piano tout l’épanchement et la tendresse qu’il a pu amasser dans son isolement. Il a sérieusement étudié la théorie de l'art, et après avoir été nourri avec les modèles classiques, s'est dépêché, comme tous ceux qui n'ont pas le privilège d'écrire sans idée, laisser reposer Fétis, Reicha et autres santals de plomb qu'on impose généralement aux disciples, et a écrit des compositions originales, qui reflètent toutes une fraîcheur de mélodie, une élégance d'harmonie, une sonorité et une connaissance de l'instrument, et qui lui donnent une place à part dans la multitude des compositeurs actuels. Espadero peut dire, comme Alfred de Musset : " Mon verre n'est pas grand, mais je bois dans mon verre" et, quoi que disent de stériles savants, ce n'est pas peu de chose dans les temps qui courrent. En ce qui me concerne, bien que j'aime me trouver à l'improviste en face d’un vieil ami, cela m'est désagréable de devoir faire comme Rossini, qui, en écoutant un nouvel opéra, plein de plagiats, enlevait parfois le chapeau, et si on lui demandait pourquoi répondait : « Je suis, dit-il, en train de saluer de vieux amis. » Dans mes voyages j'ai pris la coutume prudente de ne pas saluer dans des cas semblables, par crainte d'avoir la tête toujours découverte. Pour revenir à Espadero, la plainte du poëte, dernière oeuvre publiée, est un petit poème qui traduit mieux que le peuvent les paroles, les plaintes du Tasso à son insensible adorée. Cette pièce, Espadero l’a dédicacée à son ami et ancien maître Don Fernando Aristi. Ajoutons pour conclure, qu'il paraît que l'auteur de la plainte du poëte a voulu concentrer dans cette oeuvre ses meilleures inspirations, afin de la rendre plus digne de l'artiste éminent et modeste, de l'homme distingué et sympathique auquel il la consacre ; et moi, ami et admirateur passionné d'Aristi, ne peux pas moins qu'applaudir ce juste hommage!!"

- Notice extraite et traduite de journaux espagnols contemporains : ESPADERO

"La época" du 11 octobre 1880 et de "La Crónica de la Música" du 13 juillet 1881 (versions espagnoles originales)

 

Sa Vie2

Né le 15 février 1832 à la Havane, Nicolas Ruiz Espadero ne quittera jamais son île. Fils d'une famille aisée, il recevra une éducation rigoureuse par son père tandis que sa mère lui donnera sa première formation musicale. Développant très vite des dons pour le piano, il aurait compose dès 4 ou 5 ans sa première oeuvre et à 8 ans, il compose 3 mazurkas.

Son père, préférant une carrière d'avocat à celle de musicien n'autorise qu'une pratique quotidienne de piano de 30 minutes. Les musiciens sont en effet assez mal perçus dans ce Cuba du milieu du XIXème siècle. L'intervention de sa mère fait cependant céder le père et Espadero peut s'adonner davantage à son don et bénéficier des meilleurs pédagogues de l'île. A 12 ans, Julian Fontana (1810-1869), l'ami et copiste de Chopin, apporte à Espadero la connaissance et toute l'influence de la musique du grand compositeur polonais. Fontana et Espadero resteront longtemps amis et Fontana, avec Gottschalk, oeuvrera pour l'édition des oeuvres d'Espadero en Europe. José Miro (1815-1878), un grand pianiste espagnol prend le relais de Fontana jusqu'aux 19 ans de son élève. Un grand traumatisme se produit lorsqu'Espadero a 15 ans avec la mort de son père. Il développe alors une personnalité introvertie et bourrue. Cependant, s'il se produit alors peu en public, il ne compose pas moins, enseigne et se réunit souvent avec ses amis. A partir de 19 ans, il reçoit un enseignement de Fernando Arizti (1828-1888), alors le plus grand pédagogue de l'île mais ce sont plus des relations amicales qu'une relation maître-élève.

En 1853, Espadero rencontre Seraphin Ramirez qui deviendra son premier biographe. Ramirez dit de ces années.
"Nous collaborons ensemble à l’édition, nous arrangeons ensemble des chansons Créole que l’ancienne maison Edelmann met sous presse. Nous jouons ensemble des mélodies pour violoncelle et piano, beaucoup composées par lui. Espadero a été souvent le correcteur de mes premières compositions ; j’étais pour ma part son consultant pour désigner parmi les trois ou quatre passages qu’il me présentait, celui qui me paraissait le plus original et il l’acceptait. "

En 1854, Gottschalk arrive pour la première fois à Cuba. Espadero trouve en lui la même aspiration de développer une musique à vocation nationaliste. Ils deviennent rapidement amis. Certains pensent que Gottschalk sort alors Espadero d'une certaine dépression. En 1856, Espadero est invité à devenir professeur de musique au prestigieux Liceo de la Havane. Il compose cette même année son oeuvre la plus populaire, le chant de l'esclave. Celle-ci révèle l'inquiétude sociale d'Espadero qui demande plus de justice pour les défavorisés. Espadero est alors non seulement pianiste mais aussi chef de choeur et organisateur, promoteur de concerts. Il prend aussi le risque de soutenir la section musique du Liceo artistique et littéraire dont certains membres sont extrèmement mal vus par les autorités coloniales. En 1857, Gottschalk revient pour quelques mois à Cuba avec Adelina Patti. De par l'influence de Gottschalk et Fontana, Espadero s'intéresse fortement à la culture française. Il utilise d'ailleurs le français pour indiquer des notes d'auteur et indications dynamiques, et cela pas seulement dans les éditions françaises. En 1858, il devient vice-président de la section de musique du Liceo, le directeur étant M. Saumell (1818-1870).

A la fin de 1859, Gottschalk retourne à Cuba pour la dernière fois et ce jusqu'en 1862. Ils jouent ensemble de nombreuses fois, (quatre mains sur un ou deux pianos) notamment le grand galop chromatique selon Quidant, arrangé par Gottschalk. Le 11 février 1860, Gottschalk organise son festival grandiose et Espadero collabore grandement à sa préparation et mise en place. La tarentelle de Gottschalk est composée à cette époque. Elle est soumise aux avis d'un cercle d'amis représenté par Espadero, le grand violoniste White (1835-1918), Arizti et le pianiste cubain Desvernine. En mai-Juin 1860, Gottschalk organise plusieurs concerts d'adieu où Espadero réalise de nombreux quatre mains avec Gottschalk. "Ojos Criollos", "Il Trovatore"... Si les relations entre les deux pianistes semblent momentanément se refroidir par la suite, ils restent liés par une amitié profonde qui perdurera jusqu'à la mort de Gottschalk.

Dans les annes 1860, Espadero est un compositeur reconnu. Ses oeuvres sont publiées à Cuba et à l'étranger (Espagne, France, Etats-Unis). Il est aussi un professeur reconnu. Ainsi, en 1863, il prend sous son aile la jeune prodige Teresa Carreño (1853-1917) qui arrive à Cuba. Selon les recommandations de Gottschalk, Espadero s'en occupe mais s'énerve vite des éloges exagérés et superlatifs absurbes dont cette jeune pianiste est affublée. Cervantes (1847-1915), son élève, sera plus tard un artiste important. Le 23 juillet 1866, ce dernier obtient, d'ailleurs, le premier prix du conservatoire de Paris et Espadero est félicité par Marmontel.

Quelques mois avant la guerre de 1868, on écoute encore la musique d'Espadero en Espagne. La guerre de dix ans (première tentative d'indépendance de Cuba par rapport à la domination espagnole) va laisser une marque profonde sur la société cubaine et Espadero. En Janvier 1869, l'ami de Gottschalk et Espadero Rafaël María Mendive est arrêté. En cette année, décèdera aussi Gottschalk tandis que son ami Desvernine a émigré. En ajoutant à cela la maladie de sa mère, ce sont des temps extrémement difficiles pour Espadero qui décide de se consacrer plutôt à l'enseignement et d'arrêter les prestations publiques. En 1871, Espadero participe avec Cervantes et Ramirez à la mise en scène de l'opéra Faust de Gounod. Cervantes organisera de même des concerts pour rassembler des fonds pour la cause indépendantiste. Il sera condamné pour cela à l'exil en 1875. Espadero, au contraire de Cervantes, sera discret et ne se prononcera pas ouvertement sur ces sujets.

Il faut dire que l'Espagne apprécie la musique d'Espadero. On joue en Espagne le chant de l'esclave avec succès et on la décrit comme "une éminence musicale qui honore notre patrie et qui par malheur n'est pas appréciée autant qu'elle le mérite". On définit Espadero comme "le seul compositeur dont les oeuvres de piano, comme celles de Gottschalk ont un caractère marqué d'individualité" se distinguant principalement par "la nouveauté, l'élégance de la manière et l'enchantement indéfinissable de leur mélodie".

En 1876, Espadero reçoit, comme Gottschalk avant lui et malgré sa musique nationaliste, la distinction espagnole d'Isabelle la catholique. De même, comme Gottschalk demandait qu'on précise "de la Louisiane" dans ses partitions, il impose à ce qu'on indique Espadero de la Havane, souhaitant souligner son appartenance créole ou antillaise.

La dernière étape de la vie d'Espadero que nous pouvons situer à partir de 1880 est marquée par un repli encore plus prononcé. Il se réfugie dans les classes et la composition. Avec la mort de sa mère en 1885, il aurait enfin pu quitter Cuba et répondre aux appels de ses admirateurs européens. Au contraire, ce drame le fait s'isoler encore plus du monde et il s'enferme dans la névrose. Ses relations avec sa mère étaient en effet très fortes, tellement exclusives qu'elles lui avaient interdit toute relation amicale ou sentimentale et l'avait conduit à avoir le mariage en horreur. Il se fait entendre encore quelques fois le dimanche par de rares amis mais ne sort plus de chez lui. Il ne peut de toute façon entrer dans une maison sans que sa manie de l'ordre l'oblige à fixer et ordonner tous les meubles. Il est entouré plutôt par de nombreux chats (17 semble-t'il). Son habitude la plus surprenante et incompréhensible est de se laver quotidiennement l'estomac (coutume qu'il a depuis de nombreuses années) après avoir pris un bain d'alcool.

C'est en sortant d'un tel bain, le 22 aout 1890, que mal séché, il voudra éteindre un réverbère et sera mortellement brûlé. Souffrant atrocement, il décèdera huit jours plus tard. Si la thèse de l'accident est possible, la nature névrosée et alors instable d'Espadero conduiront beaucoup de ses biographes contemporains et postérieurs à privilégier la thèse du suicide.

A son enterrement, son cerceuil sera porté par Ignacio Cervantes, Miguel González Gómez, Alfredo Peyrellade et Pablo Desvernine. On lui érigera un mausolée au cimetière de Colón , qui, comme hommage posthume à son amitié avec Gottschalk est identique à celui de ce dernier se trouvant aux Etats-Unis.

N'ayant pas de parents, les archives et autres documents d'Espadero sont disséminés vers des acquéreurs privés. De même que pour Gottschalk, de nombreuses oeuvres ont ainsi disparu.

Espadero demeure une figure importante du patrimoine et de la culture cubaine. Il a fortement contribué à l'émergence de la musique de ce pays.

 

Ses Oeuvres


De par ses différents professeurs, Espadero va composer des oeuvres de diverses influences : Chopin, Liszt de par Fontana et Arizti et plus proches de la musique de salon (Herz, Thalberg, Kalkbrenner) et de Mendelssohn de par l'influence de Miro. Nous trouvons ainsi chez Espadero des ballades, scherzi, des mazurkas mais aussi des transcriptions, à la fois d'airs d'opéra mais aussi d'oeuvres d'autres compositeurs. Espadero a aussi composé des contredanses, vraisemblablement pour des motifs plutôt économiques ou de recherche de popularité.

Après le célèbre chant de l'esclave composé en 1856, Espadero compose en 1858 la plainte du poéte, qui lui vaudra un commentaire élogieux de la part de Gottschalk. La version publiée par Escudier est cependant incomplète, Espadero l'ayant par la suite corrigée et publiée chez M. Vidal et Roger3. Il faut attendre 1860, sans doute grâce à l'intervention de Gottschalk, pour voir une de ses oeuvres, Ombre et Mystère, être publiée à l'étranger (Firth Pond & Co.). Cantilène, publiée en 1861 par Escudier avec le concours de Fontana, est reconnue par la critique.

En 1864, Escudier publie Innocence, qui renouvelera le succés d'Espadero. En 1868, la guerre de dix ans commence et Espadero continuera à composer dans ce contexte difficile, notamment le chant du paysan (El canto del Guajiro - Escudier, 1874), une de ses oeuvres les plus importantes. Notons l'hommage d'Espadero à son ami avec "Sur la tombe de Gottschalk", oeuvre divisée en  quatre parties qui représentent les caractères priucipaux de la vie de Gottschalk.3

A la fin de sa vie, l'isolement, le repli mystique d'Espadero transparaissent dans les oeuvres Douleur et Anxiété, Pureté et Calme, Pensée religieuse, Rien ou quelque chose, la bataille de la vie.

Espadero a principalement composé pour le piano mais nous trouvons dans le catalogue de ses oeuvres un grand nombre de chants dont l'Ave Mario pour Soprano, choeur et orchestre. Espadero a écrit en outre plusieurs concertos pour piano et orgue, et beaucoup d'oeuvre pour piano et violon. Espérons un jour que ces oeuvres seront enregistrées.

Actuellement, de toutes ces oeuvres, deux CDs seulement semblent exister. Un par le biographe et pianiste Cecilio Tieles dont nous nous sommes largement inspirés pour la réalisation de cette page 4et un autre par Luiz Moura Castro5.

Références :

1 - Biographie universelle des musiciens par F.J Fétis. Supplément et complément publié sous la direction de M. Arthur Pougin, Tome I, 1881.

2 - Biographie principalement réalisée à partir du livre :
Cecilio Tieles Ferrer, Espadero, lo hispanico musical en Cuba, 1994.

3- La Crónica de la Música, 7/11/1878

4- Cecilio Tieles. Obras para piano, Ed. Museo de la mùsica, 2006 - Vous pouvez le trouver sur amazon.com

5- Luiz de Moura Castro. Cuba Piano, 1999 - Vous pouvez le trouver sur amazon.fr

Vous pouvez écouter ici un extrait de la deuxième ballade, opus 57 (composée entre 1860 et 1874) interprétée par Cecilio Tieles.


Catalogue des oeuvres


Liste tirée principalement du livre de Cecilio Tieles Ferrer et des catalogues de plusieurs bibliothèques (Madrid, Paris)
BNC : Bibliothèque nationale de Cuba, BNE : Biblioteque nationale d'Espagne, BNF : Bibliothèque nationale de France, BCE : Bibliothèque du conservatoire de musique de Madrid, Espagne, MMC : Musée musical de la Havane, Cuba, UME : Archives de l'Union musicale espagnole, LOC : Library of Congress

Op
Titre
Edition
Source
01 Irene, Valse Edelmann <1858, BNE
11 Recuerdo de antaño. Nocturne (Souvenir d'autrefois) Escudier, Edelmann, L. Gregh 1859, BNE
13 Canto del alma (chant de l'âme) Escudier, L. Gregh 1859, BNF
14 La plainte du poète, élegie Escudier, M. Vidal et Roger 1858, BNE
15 Partez, ingrate. Romance sans paroles Escudier 1859, BNF
18 Barcarola Escudier, L. Gregh 1850, BNF, BCE, MMC
19 Cantilène Escudier 1859, BNF
20 Ballade pour le piano Escudier 1850, BNF, BNE
21 El canto del esclavo manuscr. (violon/piano), Vidal, Dotesio, Romero (piano) 1860, BNF, BNE
23 Innocence. Capriccio Escudier 1850, BNF, BNE,
29 El Lamento del esclavo    
35 Méditation    
44 Grands transcriptions : Il Trovatore Antonio Romero <1870, BNE
46 Grands transcriptions : Un Ballo in maschera   <1870, BNE
51 Grands transcriptions : Faust Antonio Romero >1870, BNE
53 Tristesse. Nocturne Escudier 1873, BNF
57 2ème Ballade Escudier, L. Gregh 1874, BNE
58 Scherzo Escudier, L. Gregh <1866, BNE
60 Valse idéale Escudier, L. Gregh 1874, BNF, BNE
61 El Canto del Guajiro Escudier, L. Gregh 1873, BNE
68 Sur la tombe de Gottschalk Enoch Père et Fils  

 

Oeuvres datées, sans opus connu

1840 3 Mazurkas    
1848 Romance con palabras    
1848 Romance sin palabras    
1850 La queja de dos amantes    
1850 Ay! Un poquito mas Edelmann BNC
1851 Mazurka manuscr. BNC
1851 Mazurca manuscr.  
1851 Tarentella de Rossini    
1852 Rondo brillante    
1852 Gran galop cromatico de Liszt    
1853 Estudio de Chopin    
1853 Capricho de concierto de Prudent    
1856 Paul Julien Edelmann MMC
1857 Gran capricho de concierto    
1858 Valse pour Ana de la Grange Edelmann MMC
1858 Ossian Edelmann, L. Gregh MMC
1858 Ossian. polka de salon n°2 L. Gregh BNF
1861 Ossian. polka de concert Escudier, L. Gregh BNF
1858 La Erminia Edelmann MMC
1858 Grande Fantaisie Cubaine manuscr. MMC
1858 Estudio de Chopin    
<1859 Ombre et Mystere (voir Partez Ingrate! op. 15) First Pond & Co. LOC
<1859 La chute des feuilles manuscr. (violon/piano) MMC, Escudier (piano) NYPL MMC
<1859 Música de baile en el tercer acto de la ópera Guillermo Tell Edelmann BNE
<1859 Dúo de soprano y barítono en el tercer acto de Maria de Rohan Edelmann BNE
1859 Melodia Revista liceo de la Habana MMC
1859 Potpourri cubano por José White Edelmann BNE, BCE
1859 Un chubaso a tiempo Edelmann MMC
1859 La Reina de Chipre Edelmann MMC
1859 La sacerdotisa Edelmann MMC
1859 La melancolia Edelmann MMC
1860 El Topey    
<1862 Sonambula, Aria de tenor Edelmann BNE
1862 Cuarteto de Rigoletto    
1865 La folie    
1866 Ave Maria pour soprano, choeur et orchestre    
1866 Ave Maria pour piano    
1866 Arrgt Nuit des tropiques de Gottschalk manuscr.  
1866 Gran vals satanico    
1866 Gran trio de Rubinstein    
1867 Elegia pour violon/piano    
1867 Impromptu mélodique pour violon/piano   BCE
1868 Melodia pour violon/piano   BCE
1869 Morte de Gottschalk, Introduction pour orquestre    
1867 Morte de Gottschalk pour violon/piano    
1869 2° Scherzo por orquesta    
1869 Tarentella furiosa    
1869 Método completo para la enseñanza (1&2 parte)    
<1869 Ejercicios, pasages, arpegios, etc. manuscr. par Gottschalk et Espadero NYPL
1869 Arrgt Célèbre tarentelle de Gottschalk Escudier  
1870 Sonata    
1870 Scherzo, Capricho    
1870 Quinteto instrumental    
1870 N°1 Grande Etude Combat d'amour manuscr. BNC
1870 Scherzo    
1871 Grande sonate    
1872 Preludio de "Un ballo in maschera"    
1872 N°2 Grande Etude Chant du Roi Prophète manuscr. BNC
1872 N°3 Grande Etude trascendente la b manuscr. BNC
1872 N°4 Grande Etude Ossa sur Peleon manuscr. BNC
1872 N°5 Grande Etude de mecanisme trascendente si b manuscr. BNC
1872 N°6 Grande Etude trascendente fa# m manuscr. BNC
1872 N°7 Grande Etude mecananisme de trascendente si m manuscr. BNC
1872 N°8 Grande Etude en estilo criollo la b manuscr. BNC
1872 autres grandes études transcendentales (6) manuscr. BNE (juste une page)
1872 Fiesta, idilio y drama    
1872 Sur la montagne sainte    
1873 Polka Escudier BNF
<1874 Grands Transcriptions : La Traviata S.A. Casa Dotesio, Antonio Romero UME, BNE
1875 Voix de Sion captive    
1875 Largo Solennel pour 2 pianos manuscr. BNC
1880 Etude op.10n2 de Chopin, 5 versions    
1880 Etude op.25n2 de Chopin, 2 versions    
1880 Etude pour fortifier le 4° et 5° doigt    
1881 Grands Transcriptions : Poliuto Antonio Romero, Wolff BNE, UME
1881 La plainte du Tasso pour violon/piano manuscr. MMC
<1883 Chanson pour chant et piano A. Vidal et Roger BNE
1886 Primer estudio de Chopin, 2 versions    
1886 Douleur et anxiété    
1888 Estudio : Canto tropical Angelina Sicouret  
1889 Norma    
1889 Primer estudio de Cramer    
1889 Puritanos    
1889 Gran Trio    
1889 Tema religioso Cecilia Arizti  
1889 Pureza y calma Romero, Angeline Sicouret MMC
1889 Prélude Illustracion Musical Hispano-Americana MMC
1889 Gran estudio trascendente    
1889 Pensée religieuse    
1889 Rien ou quelque chose    
1889 Conformité et cavilation    
1889 Imbécité (sic), chanson    
1889 La bataille de la vie    
1889 Aspiracion al ideal, Gran Estudio Dramatico    
1889 Pompa, incienso y nada    
1890 Caprice-Prélude    
       

 

Oeuvres non datées

  Canto a la tarde    
  Mon bien perdu - Prélude   BCE
  Andante    
  Etude en sol b de Chopin    
  Primer scherzo    
  Nocturno n°11 de Chopin    
  Obertura de Freyschutz    
  Improvisacion    
  Berceau    
  Serenata cubana    
  Melodia n°34   BCE
  Estudio n°12 de Chopin    
  Plegaria    
  Ave Maria de Gounod    
  Poema sinfonico    
  Serenade   MMC
  Cincuenta estudios    
  20 melodias para canto y piano    
  Multitud de melodias piano y canto    
  Barcarolas    
  Album con obras de diversos géneros    
  Album con cincuenta composiciones    
  El Cargo