Etudes d'après 'Der Freischütz' (Weber)

Etudes d'après 'Der Freischütz' (Weber)


Op. 127
1871
[ 5/5 ]

Dédicace : B. Damcke

Genre : Transcription

Style : -

Tonalité : Diverses

Difficulté : Difficile

Editions :
Breitkopf, 12432 (07/1871)
Ashdown, 11956
Maho, J.M. 979 (1871)
Hamelle
Ricordi
Gutheil

Critiques; :


Extrait ou morceau intégral :
Catherine Joly - Extrait
(Achetez l'album sur )

Partition(s)


Source(s) de la partition :
pianophilia.com



Commentaires, Informations sur l'Oeuvre :


Annoncées en octobre 1871 chez Maho (mais parues un peu avant) selon la revue et gazette musicale de Paris, ces études prennent pour thème le célèbre opéra de Weber (1786-1826).
La première, Allegro, est en la mineur avec des répétitions de notes en doubles croches
La deuxième est en en la majeur avec de rapides octaves et arpèges aux deux mains.
La troisième, Allegro con fuoco, est en do mineur avec de délicats placements de triolets.
La quatrième étude est en la mineur avec des difficultés de toutes sortes.

D'habitude, Heller composait ses paraphrases et variations dans les mois suivant la création des opéras, sans doute comme réponse à des commandes d'éditeurs. Dans le cas présent, il semble avoir voulu se faire plaisir en traitant l'un des tout premiers opéras romantiques. On peut écouter cette oeuvre dans l'album de Catherine Joly ou de Jean-Frédéric Neuburger pour en apprécier toute la passion et la virtuosité. Selon le livret de l'album de J-F Neuburger, ces études appliquent une 'virtuosité plus proche de celle de Hummel que de Liszt' Selon Servières, parmi les oeuvres d'hommage, celle-ci est particulièrement réussie même s'il trouve plus d'imagination dans les variations sur un thème de Beethoven, elles-mêmes présentes dans l'album de Joly. Il détaille ainsi l'opus 127 : il expose d'abord textuellement tel épisode de l'opéra de Weber, par exemple un motif symphonique emprunté à la scène de la Gorge aux Loups, ou l'allegro de l'air de Max, puis le traite sous forme d'étude en y introduisant des idées secondaires presque toujours tirées de l'ouvrage même, dont elle forme ainsi un commentaire fidèle selon la lettre et selon l'esprit'

Selon Raymond-Duval, Heller signe ici un chef d'oeuvre de paraphrase, indiquant qu'il ne connait 'pas un seul morceau qui fasse sonner le clavier d'une manière plus plaisante'.

Nous trouvons un commentaire aussi élogieux sous la plume de Barbedette qui écrit : 'C'est bien là du style de Weber, et du plus beau. Le compositeur s'est merveilleusement approprié la manière et jusqu'aux traits de ce maître, et il a fait une oeuvre qui devrait servir de type à tous ceux qui croient pouvoir se permettre d'illustrer (le mot est à la mode) les oeuvres immortelles des maîtres.'

Nous ne pouvons donc que vous inviter à vous procurer l'album de Catherine Joly pour découvrir ces études.

Elles sont dédiées à Berthold Jacques DAMCKE (1812-1875), pianiste, compositeur et critique musical qui fut grand ami de Heller et de Berlioz. Heller fit d'ailleurs un long séjour à Brunnen avec Damcke à partir de septembre 1870. C'est pendant cette période qu'il aurait composé ces études.