24 préludes dans toutes les tonalités - (n°15-Slumber song)
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1853 | |||
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Dédicace : Edouard Monnais Genre : Forme classique Style : - Tonalité : Diverses Difficulté : Difficile Editions : Critiques; : |
Extrait ou morceau intégral : Catherine Joly (Achetez l'album sur ) |
Partition(s) Source(s) de la partition : |
Commentaires, Informations sur l'Oeuvre :
Publiés en 1853 par Brandus, ces préludes, comme l'écrit Berlioz en 1861 dans le journal des débats sont 'destinés surtout aux pianistes qui jouent pour eux-mêmes, qui aiment à rêver à leur clavier, et à qui les longs ouvrages font peur'.
Ce sont des pièces courtes de difficultés variables et ne développant en général pas plus d'une idée à la fois. D'ailleurs, tous les préludes portent un court titre, censé sans doute résumer l'intention du compositeur. Ainsi, selon Fétis, on ne trouve pas l'originalité habituelle de Heller dans ces préludes, mis à part les numéros 2, 10,13 et 22. L'arabesque (numéro 10), par sa belle mélodie facilement mémorisable et son rythme haletant nous semble avoir tout pour faire un hit. A l'écoute des enregistrements de Jean Martin, on ne manque cependant pas d'être séduit par un plus grand nombre de préludes, notamment par une diversité rythmique et mélodique impressionnante qui rappelle parfois Mendelssohn et une alternance de fougue et de volupté où l'influence de Chopin est manifeste mais qui porte profondément le cachet de Heller. Ces préludes sont dédiés à Edouard Monnais (1798-1868), directeur de l'opéra en 1839 et critique musical plus connu sous le nom de Paul Smith. C'est sous ce pseudonyme qu'il fera un article sur l'oeuvre qui lui est dédiée. Evidemment, il n'est pas du même avis que Fétis. Il écrit notamment : ' A ceux qui ne connaîtraient ni son style ni ses oeuvres, j'essaierais vainement de faire comprendre ce qu'il y a de vraiment supérieur et d'exquis dans cette suite de petits morceaux, les uns tristes et rêveurs, mais d'une tristesse aimable et d'une rêverie spirituelle : les autres fougueux, passionnés, mais d'une passion qui n'a rien de brutal ni de sauvage. Par bonheur, le talent de Stephen Heller jouit d'une popularité assez grande en France, en Allemagne, en Angleterre, pour que je me dispense de le définir. Dans ses préludes, comme dans toutes ses productions précédentes, il n'a pas écrit une phrase, pas une note sans savoir pourquoi. Rien ne lui échappe d'insignifiant, d'indifférent, de vague. C'est toujours la tradition de l'immortel Haydn, le maître des maitres dans l'art d'écrire avec distinction et avec esprit. C'est toujours une musique dont l'intelligence est satisfaite, en même temps que l'oreille est séduite et charmée. |