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3 Nocturnes (II)

3 Nocturnes (II)


Op. 131
1872
[ 5/5 ]

Dédicace :

Genre : Forme classique

Style : Chopin

Tonalité : Diverses

Difficulté : Difficile

Editions :
Maho, J.M. 1077
Breitkopf, (10/1872)
Ricordi

Critiques; :
Bannelier, 1873
Barbedette


Extrait ou morceau intégral :
Meyer-Hermann - Extrait (N3)
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Partition(s)


Source(s) de la partition :
Henselt Library



Commentaires, Informations sur l'Oeuvre :


Ces nocturnes (ständchen) sont annoncés en janvier 1873 dans la revue et gazette musicale de Paris mais ont sans doute été publiés fin 1871 ou 1872. En effet, selon Eigeldinger, il aurait composé ces nocturnes pendant son séjour en Suisse de l'hiver 1870-1871 et et les aurait ensuite envoyés à des éditeurs anglais et allemands. Ce sont trois oeuvres extrêmement touchantes qui nous emportent dès les premières notes du premier morceau. Les nocturnes deux et trois se caractérisent aussi par de beaux élans passionnés avec des parties assez virtuoses.
Le premier est un Andante con Moto, en la bémol majeur
Le deuxième est un lento en sol
Le troisième est un allegro en la mineur


Selon Barbedette, 'les nocturnes de Heller n'ont pas la valeur des nocturnes de Chopin, qui sont tellement parfaits qu'il y a presque impossibilité à les égaler. Il écrit également : 'Le n° 1 de l'oeuvre 131, le plus joli de tous, est coupé par une sorte de tarentelle très-vive dont l'effet est étrange. Le n'° 3 débute comme une polonaise et se termine avec un éclat qui n'est pas dans le style habituel de ce genre de composition.'

Etrangement, Servières est assez peu flatteur. Ce critique, il faut l'avouer, ne semble pas se laisser facilement émouvoir. Il écrit ainsi que, 'dans le second nocturne de l'op. 131 : 'à une période sentimentale sans valeur succède l'exposé d'une idée rythmique, d'allures gaies et prestes. Quant au troisième, il n'a plus du tout la forme du nocturne. Cet allegro à 3/4 affecte plutôt le rythme scandé du menuet et vise au pastiche de la musique ancienne. Ce nocturne est d'ailleurs le plus développé et le meilleur de ceux qu'ait écrits Heller, mais il n'exprime guère le sentiment qui convient à ce genre de composition.'

Selon Bannelier, dans la revue et gazette musicale de Paris du 19 janvier 1873 : 'On chercherait en vain dans les trois Nocturnes, op. 131 (la bémol, sol mineur, la mineur), la forme consacrée, le cadre adopté depuis John Field pour ce genre de morceaux. Avec Stephen Heller, il ne faut jamais compter sans l'imprévu ; les capricieuses excursions de l'imagination à travers un domaine qui n'a de limites que celles du goût, si sûr et si délicat chez ce maître du piano moderne, sont une partie essentielle de son talent. Un Nocturne, après tout, ne doit pas être toujours et quand même un hymne sentimental à la pâle Phébé ; les impressions ressenties sous le voile des ténèbres ne sont pas les mêmes pour tout le monde, même pour les poëtes, surtout pour les poètes. Stephen Heller raconte donc les siennes, en son langage, et il en résulte d'exquises fantaisies, d'allures et de rhythmes variés, difficiles d'exécution souvent, mais exemptes de toute tendance à la virtuosité pure, cette lèpre dont heureusement nos jeunes compositeurs commencent à se débarrasser, et que Heller, pour son compte, n'a jamais connue.'

Ces nocturnes ont été enregistrés par Andreas Meyer-Hermann. Vous pouvez écouter un extrait du premier sur la page d'accueil d'Heller et du troisième ici.