Nuits blanches. 18 morceaux lyriques

Nuits blanches. 18 morceaux lyriques


Op. 082
1853
[ 5/5 ]

Dédicace :

Genre : Morceau lyrique

Style : -

Tonalité : Diverses

Difficulté : Difficile

Editions :
Schlesinger, S.4122 (02/1854)
Maho J.M. 84

Critiques; :
F?tis, 1855
Galabert, 1877-78
Divers


Extrait ou morceau intégral :
Jean Martin, Extrait de 'La Douleur'
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Partition(s)


Source(s) de la partition :
pianophilia



Commentaires, Informations sur l'Oeuvre :


La parution de ces nuits blanches est annoncée début Janvier 1854 chez Maho mais on en trouve référence dès octobre 1853 de l'autre côté du Rhin. On peut donc dater leur publication à la fin 1853. Le titre allemand, Blumen-, Frucht- und Dornenstücke (Fleur, Fruits et Epines) rend bien plus compte que 'nuits blanches' de la diversité de caractère des pièces.
C'est une des oeuvres les plus caractéristiques de Heller. Comme à son habitude, elles ont toutes un titre pour accompagner notre imagination. Ainsi, nous trouvons :
1. La Naïade
2. Furiosa
3. Serena
4. Zephyr
5. Le Désir
6. Seriosa
7. L'Aveu
8. Impatience
9. Le Message
10. La Capricieuse
11. Résignation
12. Mélancolie
13. Consolation
14. La Douleur
15. Jeu des Ondes
16. Résolution
17. Euphrosine
18. L'Adieu


Comme l'écrit Fétis en 1855, un parfum de poésie est répandu sur toutes ces petites pièces. Ses préférées sont les n°s 2,4, 6, 8, 9,12, 13, 14 et 17.

Selon Galabert, en 1877, la quatorzième est une des plus remarquables compositions de Heller. Nous avons mis en gras les numéros les plus appréciés par ces deux grands connaisseurs.
Nous ne résistons pas à l'envie de citer tout ce qu'écrit Galabert à propos de ces nuits blanches :

'Dans les Nuits blanches, l'inspiration est le plus souvent mélancolique, parfois sombre et désespérée, comme dans la huitième, Allegro appassionato, et la quatorzième, Moderato e plintivo. Quelques-unes, cependant, font exception, bien qu'il y ait encore de la gravité dans l'accent; ainsi : la troisième, Lento, con tenerezza, la cinquième, qui débute tristement pour s'éclaircir ensuite, la septième, la neuvième, Allegretto con grazia, si originale, la onzième, une des plus belles, la treizième, Allegretto grazioso, qui est délicieuse, la quinzième, Andante placido, la dix septième, Allegretto pastorale. La seizième, Allegro risoluto, a un caractère martial, héroïque. La quatorzième, que je signalais tout- à-l'heure, est une des plus remarquables compositions de Heller. Il y a des passages d'une expression déchirante : cette mélodie désolée, con tristezza, par exemple, que joue la main droite pendant qu'elle frappe à contre-temps des accords plaqués. La gauche frappe aussi les mêmes accents et marque les temps dans les notes les plus graves du clavier. Il en résulte un effet grandiose ; on croirait entendre un bourdon accompagné d'une sonnerie lugubre des autres cloches, au- dessus de laquelle la mélodie se détache d'une manière admirable. Certaines personnes prétendent que le piano ne chante pas ; il faudrait être sourd pour le nier après l'audition de ce morceau. Aucune musique ne donne comme celle de Heller l'illusion de l'orchestre ; la marche des parties y est si claire, le chant et l'accompagnement disposés de telle sorte que les diverses portions du clavier semblent appartenir à des instruments de timbres différents.'

Elles ont été enregistrées par Jean Martin.