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Sérénade

Sérénade


Op. 056
1846
[ 0.00/5 ]

Dédicace : Amélia Knowles

Genre : Morceau lyrique

Style : -

Tonalité : -

Difficulté :

Editions :
Schlesinger S.3301 (01/1847)
Brandus, 4605 (1846)
Wessel, 6163 (1846)
Joubert
Johansen

Critiques; :
Fétis, 1847
Barbedette

Partition(s)

-
Source(s) de la partition :
BNF



Commentaires, Informations sur l'Oeuvre :


Parue fin 1846 chez Brandus (B &Cie, 4605), cette oeuvre sera commentée par Fétis en 1847 dans la Revue et Gazette Musicale de Paris. Voici ce qu'il écrit :

J'ai déjà eu l'occasion de remarquer que M. Heller a quelque fois des idées singulières dans le choix des titres de ses ouvrages. On en voit encore un exemple dans celui de Sérénade donné au morceau qui porte le numéro de l'oeuvre 56. Une sérénade est, dans certains pays, comme l'ancienne Espagne, l'expression des désirs d'un amant sous les fenêtres de sa maîtresse, et dans les pays constitutionnels une manifestation de sympathie pour quelque honorable, quand toutefois elle ne se transforme pas en charivari. Ce n'est certainement pas une sérénade de cette dernière espèce que M. Heller avait en vue lorsqu'il écrivait son oeuvre : serait -ce donc celle de l'amant? Je ne sais; mais il me semble que cet amant n'est guère content de son sort lorsqu'il arrive à pas de loup et commence sur un ton assez dolent, laissant échapper parfois des accents d'assez mauvaise humeur. Je n'ai trouvé quelque apparence sérénadienne qu'à partir de la page 4°. Quoi qu'il en soit, et quelque nom qu'on veuille donner au morceau, c'est certainement une très jolie bagatelle où l'auteur se montre, comme dans la plupart de ses productions, indépendant dans sa manière et original dans sa pensée.

Selon Barbedette, il s'agit d'une des oeuvres les plus connues de Heller qui 'mérite d'être citée parmi ses plus belles productions'. Il y reconnait des caractéristiques du style de Heller :

' une certaine façon de moduler qui donne à sa musique un coloris tout spécial, l'emploi alternatif des deux mains que déjà Mendelssohn avait pratiqué presque à l'état de système, une certaine disposition du chant présenté à l'octave par les deux mains à la fois.'

L'oeuvre est dédiée à Amélia Knowles (1825-1850) comme l'oeuvre 59, en 1847. Comme on l'apprend dans le livre de Eigelbinger, cette femme est la cousine du grand ami de Heller : Eugène de Froberville. Heller fut très épris de cette femme en 1841 mais elle se maria en 1842 avec le peintre Maurice de Vaines, quelques mois après que ce dernier ait réalisé le portrait de Heller. Celui-ci lui dédiera (malgré le ressentiment qu'il a pu ressentir pour lui) son opus 60.

Selon d'autres sources (ou d'autres éditions), elle serait dédiée à Maurice de Vaines.

Cette sérénade a été enregistrée par Ilona Prunyi en 2007. On peut en trouver la partition à la BNF.