4 barcarolles
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1876 | |||
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Dédicace : Mme Lucie Poisson, née Lacoudrais Genre : Morceau lyrique Style : - Tonalité : Diverses Difficulté : Editions : Critiques; : |
Extrait ou morceau intégral : Prunyi - Extrait (N°1) (Achetez l'album sur ) |
Partition(s) Source(s) de la partition : Henselt Library |
Commentaires, Informations sur l'Oeuvre :
Parues en aout-septembre 1876 chez Maho (J.M. 1318-1319), ces quatre barcarolles sont en Fa#m, Si M, Fa m, Sol m. Elles sont décrites ainsi par Raymond-Duval : 'Il faut s'arrêter aux barcarolles, d'une étrangeté d'accent toute particulière. La première, en fa dièse mineur, séduit par son coloris voilé. La quatrième, qui commence en sol mineur et finit en majeur, dans un élan rappelant Schubert, est le seul échantillon de style nettement tzigane laissé par Heller, car celui-ci, à l'opposé de Liszt, faisait peu de cas du folklore de sa patrie.' 'Selon Barbedette, celui qui chercherait dans ces morceaux les banales formules italiennes, s'exposerait à une désillusion. Ce sont des pièces d'un sentiment très-intense, mais en même temps très-discret, d'une forme exquise sans être cherchée, mais qui ne se rapproche en rien des modèles convenus. On ne peut les rendre qu'après s'être profondément pénétré du sens de l'oeuvre et de la pensée de l'auteur. Les deux premières sont plus particulièrement intéressantes à étudier et à dire ; la troisième, très-lente, laisse une impression de tristesse qu'on ne demande pas ordinairement à la barcarolle. La quatrième, plus brillante, ne nous semble pas tout à fait à la hauteur des autres : elle est d'un style à part, celui que nous avons signalé dans les polonaises et quelques - unes des Fantaisies dédiées à Mme Berthold Damcke.' Selon Bannelier, dans la revue et gazette musicale de Paris du 11 mars 1877, Nous trouvons un autre exemple de la tyrannie, ou, pour parler plus juste, du peu d'importance des titres, dans la première des quatre barcarolles, op. 141. C'est un de ces attrayants morceaux de genre comme sait en faire Heller, et que sa physionomie décidée, son rhythme à 9/16, pourraient assimiler, si l'on veut à toute force un rapport, une idée concrète, à quelque chevauchée de paladins ; ce n'est une barcarolle ni peu ni prou. Mais, encore une fois, que nous importe ? Changeons l'appellation, ou, mieux encore, supprimons-la, et tout sera dit. L'essentiel n'est pas le nom, mais la chose ; et la chose reste exquise. Les trois autres pièces, charmantes aussi, sont plus conformes à l'idée qu'on se fait généralement d'une barcarolle. Nous signalerons surtout les deux dernières : celle en fa mineur, avec ses anticipations harmoniques et rhythmiques qui sont d'un si heureux effet, et celle en sol mineur, vraie chanson de gondolier, ? mais à l'usage des pianistes, et des pianistes qui ont des doigts. Par contre, Servières est beaucoup moins élogieux pour cet opus et n'est pas vraiment d'accord avec l'avis de Bannelier. Selon lui, les Quatre barcarolles (op. 141) n'offrent guère le rythme berceur et mélancolique de la barcarolle traditionnelle; en les annonçant dans la Gazette musicale, Charles Bannelier le faisait remarquer pour celle à 9/16; la quatrième (à 6/8 en sol mineur), en laquelle ce critique entendait une chanson de gondolier, est établie sur un groupe de trois notes que le compositeur fleurit et brode à la hongroise. Ce gondolier-là m'a tout l'air d'un batelier du Danube ! Les autres pièces valent seulement par le rythme ou par l'harmonie. Ilona Prunyi a enregistré les deux premières. |