Change_Langue

Souvenir de Porto-Rico, marche des gibaros

Souvenir de Porto-Rico, marche des gibaros


Op. 031
RO 250
D 147
1857, Guadeloupe
[ 1/5 | 8 votes ]
Votre note (de 1 à 5)

(vous pouvez toujours modifier plus tard cette note avec votre pseudo)
Votre Nom (ou pseudo)
Votre e-mail (facultatif)

Dédicace :

Genre : Souvenir de voyage, réminiscence

Style : cubain

Tonalité : mi bémol mineur

Difficulté : Difficile


Extrait ou morceau intégral :
Jeanne Behrend. Morceau intégral
(Achetez l'album sur Amazon.fr)

Partition(s)

Souvenir de Porto-Rico, marche des gibaros

Schott Freres, 1860

Interprète(s)
Alan Mandel
Michael Lewin
Noël Lee
Pietro Galli


Commentaires, Informations sur l'Oeuvre :

[1] : Les voyages extraordinaires de L.M. Gottschalk ou Notes of a pianist , [2] : Biographie de F.Starr, [3] : Biographie Vernon Loggins, [4] : Life & Letters de L.M. Gottschalk, [5] : Livret de CD (principalement ceux de l'intégrale de P.Martin...)
Souvenir de Porto-Rico, marche des Gibaros (Les Gibaros sont des paysans de Porto-Rico) est une des compositions les plus connues de Gottschalk, révélant sa faculté à produire d'extraordinaires variations sur une chanson populaire. La musique semble alternativement s'approcher et s'éloigner comme un défilé.

Cette oeuvre est largement analysée dans la thèse de Laura Moore Pruett, p.116-123

Elle a été composée à Plazuela fin 1857, quand Gottschalk séjournait quatre semaines dans une plantation tenue par des Anglais. Tel qu'il le raconte dans ses notes de voyages (voir ci-dessous), le calme, la solitude, la rêverie lui permettent alors de trouver l'inspiration :

(traduction de l'anglais)
"Que de charmants souvenirs ces quatre semaines, si rapidement écoulées, m'ont laissé ! - Le bonheur que cette paisible vie à la campagne me donne ! La solitude, pour moi, est reposante - l'absence du millier de distractions de cette existence angoissante, vertigineuse à laquelle me condamne ma carrière d'artiste nomade. Dans la solitude, la rêverie et la contemplation je trouve des sources fertiles d'inspiration. Alors, je tourne mes pensées à l'intérieur ; toutes mes facultés sont renforcées, retrouvent leur vigueur originelle, perdue par le contact incessant de la société et les actions contraignantes des hommes. Alors seulement, je suis moi-même... Ainsi, par dessus tout, j'ai aimé à Plazuela ce dont j'ai été privé de si nombreuses années, la première de toutes les joies : "ne pas avoir à donner un concert" - c'est à dire, de ne pas être obligé, à une heure déterminée, d'accorder une certaine quantité d'inspiration pour le prix de quelques dollars mais de se retrouver dans la vie quotidienne de la famille, c'est à dire d'avoir le coeur réchauffé par le contact de gens bons et aimables et oublier les mille et une jalousies et misères auxquelles l'artiste de talent est exposé."

(English version)
What charming souvenirs these four weeks, so rapidly elapsed, have left me! – the happiness this peaceful country life gives me! Solitude, for me, is repose – is the absence of the thousand distractions of this unquiet, giddy existence to which my career of nomad artist condemns me. In solitude, in reveries, and in contemplation I find fertile sources of inspiration. Then I turn my thoughts inward; all my faculties are strengthened, recover their original vigor, which the incessant contact with society and the constrained actions of men had occasioned them to lose. Only then am I myself. . . . Thus, above all, I have enjoyed at Plazuela what I have been deprived of for so many years, the first of all joys: “not having to give a concert” – that is to say, not being obliged, at a fixed hour, to bestow a certain quantity of inspiration for the price of a few dollars, but to find one’s self in the home life of the family; that is to say, to have the heart warmed by the contact of good and amiable people and to forget the thousand and one jealousies and miseries to which the talented artist is exposed."

John Kirkpatrick, dans son édition de cette pièce indique qu'elle dérive d'une chanson de noël porto-ricaine (aguinaldo) "Si me dan pasteles les denmelos calientes" (Si tu me donnes des gateaux, donne-les moi chauds).
Voir et écouter cette chanson ici


Notons aussi une version pour quintet à vent (Tucker, 1853)

Les versions d'amateurs sur Youtube sont assez nombreuses.


Contributeur(s) :Dorian Henry - EDSO - Jbd - jeanlanatolien - pépette - Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. - Tomas - York -