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Gottschalk

Teresa Carreño (1853-1917)

 

Sa Vie

Plus grande femme virtuose de son époque, surnommée la walkyrie, l'amazone ou la lionne du piano, Teresa Carreño (son nom complet est María Teresa Gertrudis de Jesús Carreño García) a reçu les éloges de la part des plus célèbres compositeurs (Rossini, Liszt, Brahms...) et interprètes (Joseph Hofmann (1876-1957), Wilhelm Backhaus (1884-1969), Arthur Rubinstein (1887-1982), Ignaz Paderewski (1860-1941), Claudio Arrau (1903-1991)) de son temps. Elle a aussi composé une cinquantaine d'oeuvres dont l'opus 1 fut dédié à Gottschalk qui fut son professeur et reconnut, dès 1862, le génie de cet enfant prodige. Pourtant, Teresa Carreño fut rapidement oubliée après sa mort, sa condition de femme et son origine sud-américaine n'ayant certainement pas joué en sa faveur. Elle n'est en effet que peu citée dans les livres sur l'histoire de la musique.

Née à Caracas, Vénézuela, Teresa est fille d'un père diplomate (il fut ministre) et musicien, petite-fille d'un grand musicien venezuélien et grande nièce de Simon Bolivar (1783-1813). Ses débuts au piano ressemblent à ceux de Gottschalk puisqu'il est dit qu'elle aurait joué, dès 3 ans, un air au piano révélant un don que son père aurait tout de suite remarqué. Il deviendra son premier professeur puis un pianiste célèbre du Venezuela, Julio Hohené, prendra le relais. A 8 ans, Teresa Carreño peut déjà se produire sur scène.

A 9 ans, elle part pour New York où elle retrouve Gottschalk qui avait déjà entendu parler d'elle.

"(Trad.)La petite Teresa n'est pas seulement un enfant merveilleux mais un véritable génie. Dès que je m'installe à New York, j'ai l'intention, en loisir, de me consacrer à son enseignement musical."

Il lui donne ainsi plusieurs cours qui seront plus orientés vers la compréhension du sens profond des oeuvres que vers la simple execution technique que son élève maîtrise parfaitement. Elle joue le Bananier et apprend Jerusalem par coeur en quelques jours seulement. Elle se produit alors au Irving Hall où elle a un énorme succès, notamment avec cette dernière oeuvre et le Moïse de Thalberg. Elle joue en bis la Gottschalk's Waltz qu'elle a composée pour son professeur, le jour même de leur rencontre.

Ayant eu vent de ses succès, Abraham Lincoln lui-même l'invite peu après à jouer à la Maison Blanche.

Ce sont dans ces jeunes années qu'elle composera la majorité de ses oeuvres. Gottschalk décrit alors les précoces talents de son élève dans ce domaine :

"(Trad.) Teresa Carreño n'appartient pas au genre du petit prodige que nous avons pu juger pendant les vingt-cinq dernières années; Teresa est un génie. . . Ses compositions révèlent une sensibilité, une grâce et un talent artistique comme ceux qui semblent être le privilège exclusif du travail et de la maturité de l'âge... Elle appartient à la classe de ces privilégiés par la Providence, et je n'ai pas le moindre doute qu'elle sera l'un des plus grands artistes de notre temps."

En 1863, à 10 ans seulement, elle fait un triomphe à Boston où elle joue des oeuvres de grande difficulté. Elle part de même à la Havane où Gottschalk la recommande à son ami Espadero. Celui-ci lui donne quelques leçons mais s'énerve vite des éloges excessifs faits à cette jeune enfant que certains comparent à Chopin.

En 1865, elle part en Europe. Camille Stamaty, le professeur de Gottschalk, en apprenant qu'elle jouait la Fantaisie de Liszt sur Lucie de Lammermoor (la même oeuvre que Gottschalk jouait régulièrement dans sa jeunesse parisienne) dit : "Seule une américaine est capable de faire celà". Elle étudie alors à Paris avec Georges Mathias (1826-1910), un ancien élève de Chopin qui fut aussi professeur de Satie et Dukas. Elle jouera ensuite devant Rossini et Liszt. Celui-ci lui dit :

"Petite fille, Dieu t'a donné le plus grand des dons, le génie. Travaille, développe ton talent. Au-dessus de tout, reste fidèle à toi-même, et alors, avec le temps, tu deviendra l'une des notres" . Liszt propose de lui donner des cours mais Teresa refuse de l'accompagner pour cela en Italie. Rossini lui fait une lettre de recommandation pour l'Angleterre, indiquant qu'elle fut l'élève de Gottschalk.

En 1868, là-bas, elle fait la connaissance d'Anton Rubinstein qui propose aussitôt de lui donner des leçons de piano. En France, elle essaie d'entrer au conservatoire de Paris mais on lui en refuse l'entrée à la fois à cause de son origine et du fait qu'elle a un niveau déjà suffisamment élevé. Elle fait alors aussi plusieurs voyages en Espagne, Hollande et Belgique. Révélant aussi une belle voix de mezzo-soprano, Rossini la voit comme prima donna. Dans la compagnie d'opéra de Mapleson (1830-1901), elle prêtera sa voix pour la Reine dans les Huguenots de Meyerbeer, remplaçant au dernier moment la chanteuse indisposée.

En 1872, elle retourne aux Etats-Unis avec l'impresario Maurice Strakosch(1825-1887). Elle rencontre à New York le violoniste et compositeur français Emile Sauret (1852-1920) avec qui elle fait un récital au Canada. Ils repartent en Angleterre et se marient là-bas. Un enfant naîtra de cette union.

En 1876, quittant Sauret, elle retourne à Boston et va alors aussi prêter sa voix à l'académie de chant de Mme Ruderdorff. Elle rencontre alors le baryton Giovanni Tagliapietra, avec lequel elle va se marier. De cette union, peu heureuse, naîtront trois enfants : Lulú (1878), Teresita (1882) et Giovanni (1885). À cette époque, Teresa Carreño effectue des concerts aux Etats-Unis et au Canada

En 1885, elle retourne pour la première fois au Vénézuéla. Elle joue alors à Caracas le Trémolo de Gottschalk, la sixième rhapsodie de Liszt et son hymne à Bolivar pour choeur et orchestre. Postérieurement, Teresa Carreño a la charge de la réalisation de la saison d'opéra de Caracas de 1887. Elle prend parfois la baguette de chef d'orchestre et chante de temps en temps. Malgré de nombreux éloges, le public ne répond pas et c'est un fiasco financier. Elle revient alors aux USA avant de quitter son mari en 1889, amenant ses enfants Teresita et Giovanni en Allemagne. Elle fait là-bas une tournée triomphale. Ayant joué le concerto de Grieg, celui-ci lui dit : "Madame, je ne savais pas que mon concerto était si beau."

Cependant, selon d'autres sources, Grieg critique son interprétation : "Le diable est dans ces virtuoses qui veulent toujours improviser sur tout."  Selon Grieg, elle faisait des changements de tempo inexplicables. Jouant son concerto, elle remplaça les derniers arpeggios par des octaves, ce que n’a peut-être pas apprécié le compositeur.

Elle se produit aussi dans divers pays européens et sa carrière est alors à son apogée. En 1891, elle rencontre Eugène d'Albert (1864-1932) avec lequel elle se marie un an plus tard à Londres. De cette union naissent Eugenia et Hertha. Ils s'installent dans un chateau en Allemagne et Teresa Carreño jouera le concerto de son mari. Cependant, ce mariage ne fonctionne pas non plus et ils se séparent en 1895. Pour faire face à divers problèmes financiers, Teresa repart en tournée en Europe et brièvement aux Etats-Unis. Au cours de ces tournées, elle rencontre Johannes Brahms qui dit que "Teresa Carreño est peut-être le meilleur pianiste de notre temps".

En 1898, elle retourne aux Etats-Unis et retrouve Arturo Tagliapetra, le frère de son ancien époux. Elle se marriera avec lui en 1902 après encore des tournées en France, Etats-Unis, Cuba, Mexique et Canada. C'est enfin un mariage qui semble heureux. Elle va alors partir jouer aux quatre coins du monde en 1907-1908 et 1909-1911: Portugal, Australie, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, Russie...
En 1911, en Angleterre, elle joue avec Wilhelm Backhaus et en 1912, ses 50 ans sont l'occasion d'une grande fête en Allemagne. Le jeune Claudio Arrau l'entendra en 1913 dans un concert avec Arthur Nikish (1855-1922) et elle restera toujours pour lui à la première place des pianistes.

En 1914, la première guerre mondiale restreint ses possibilités de concert et elle ne peut se produire que dans des pays neutres (Suisse, Hollande, Suède, Espagne). En 1916, elle séjourne à Berlin. Sa fille à Tunis et son fils à Milan sont alors arrêtés, suspectés d'être des espions allemands. Ils sont cependant vite libérés et Teresa retourne aux Etats-Unis. Elle donne encore plusieurs concerts dans des villes américaines et a même l'occasion d'offrir un récital privé au président Woodrow Wilson. En 1917, après avoir obtenu une chaire à l'Académie de Musique de Chicago, elle part en tournée en Amérique du Sud (Cuba, Vénézuela, Brésil et Argentine). Toutefois, à la Havane, le 18 mars, de graves problèmes de santé l'obligent à retourner à New York. Elle y meurt le 12 juin.

Depuis 1977, ses restes se trouvent au Panthéon national de Caracas, Vénézuela. De même, en son honneur, le plus grand complexe culturel de Caracas, inauguré en 1983, porte son nom.

Dans un Entretien réalisé en 1914 pour le magazine Etude, Teresa Carreño donne des conseils pour les pianistes. Notamment, ses clefs du succès :
Avoir :

Un véritable Talent
L'ambition d'Exceller
La force de Travailler dur

Une bonne observation musicale.

   



Ses Oeuvres

La carrière de virtuose de Teresa Carreño a totalement éclipsé ses talents de compositeurs. Elle jouait peu ses oeuvres en concert et ce n'est que très récemment que certaines ont été enregistrées. Si elles ont souvent été dénigrées a priori par les biographes comme les compositions féminines en général, elles furent cependant fortement louées par ses confrères dont Charles Gounod.

Une grande quantité de sa cinquantaine d'oeuvres pour le piano a été composée pendant son enfance. Ses talents reconnus alors pour l'improvisation et sa grande créativité lui ont certainement facilité la tâche. D'ailleurs, son opus 1, la Gottschalk's Waltz est déjà une oeuvre complexe avec de nombreux changements de tonalité et la succession de plusieurs "valses" différentes. Dans les autres oeuvres de jeunesse, elle favorise les figures techniques, virtuoses, trilles, octaves rapides, sauts délicats... Peu à peu, on trouve des figures plus complexes et plus intéressantes au niveau mélodique et harmonique. Si elle continua à composer plus tard, mère de famille et concertiste infatigable, elle n'avait que peu de temps pour cela.

Ses compositions ont été vendues un peu partout dans le monde et même en France et ont rencontré un réel succès, en particulier la Teresita Waltz ou Kleiner Waltz, composée pour sa fille Teresa Tagliapietra Carreño. Cette valse a un style très vénézuelien et a du séduire par son exotisme. Elle était régulièrement bissée dans ses concerts.

En général, ses musiques sont assez courtes, demandant de grandes ressources techniques, avec souvent des rythmes séduisants d'Amérique du Sud ou d'origine africaine, dans la droite ligne des compositions de Gottschalk.

A propos de la pièce un Bal en Rêve, le pianiste Marciano (1944-1998) écrit :

"Précisément dans ce Bal en Rêve, on entend, chose très curieuse, au centre de la pièce, la réminiscence d'une danse ou, plus précisement, l'apparition du rythme d'une merengue vénézuélienne. Teresa Carreño, tout comme son enseignant Gottschalk, utilise des rythmes folkloriques, en les transformant et en les stylisant dans ses compositions. D'ici donc dérive l'utilisation magistrale de ce rythme tellement typique et certainement compliqué de la merengue vénézuélienne dans cette oeuvre de la jeune Teresa Carreño. Dans beaucoup de ses oeuvres, on croit entendre le style voilé d'une sérénade espagnole ou un rythme d'habanera accompagné d'une guitare."

Nous trouvons aussi dans cet ensemble beaucoup de valses et autres oeuvres d'inspiration chopinienne ou européenne, à la mesure du répertoire qu'elle avait l'habitude de jouer. De même, Carreño ayant été prima donna occassionnellement, elle s'est aussi essayée à la transcription d'opéra. La Fantaisie sur l'Africaine de Meyerbeer, op.24 de même que la fantaisie sur Norma op.14 sont des oeuvres très virtuoses, monumentales.

Son oeuvre sans doute la plus ambitieuse est un quartet à cordes en si mineur (1896), oeuvre osée et complexe. Notons aussi la ballade op15, oeuvre remarquable, composée à 12 ans seulement, fortement inspirée par Chopin, avec une grande richesse harmonique et thématique où on retrouve des élans de bravoure et de grands accés mélancoliques. Comme oeuvre très originale, petit chef d'oeuvre, notons aussi la fausse note, avec ses beaux accords et ses airs de valse vénézuélienne.

Peu de CDs des oeuvres de Carreño sont disponibles.
Teresa Carreño: obras para piano par Clara Rodríguez, 2002
Le printemps, Plainte, Ballade, Intermezzo, La corbeille de fleurs, Mazurca de salón, Un bal en rêve, Partie, La fausse note, Un rêve en mer, Kleiner Waltzer (Teresita Waltz), Le sommeil de l’enfant, Venise, Vals Gayo y Une revue à Prague.
Voir sur Amazon.com

Carreño - Piano Works par Alexandra Oehler, 2000
Ballade, Corbeille de fleurs, Esquisses italiennes, La Fausse note, Highland (Souvenir d'Ecosse), Intermezzo Scherzoso, Mazurka de Salon, 2 élégies, Teresita Waltz, Un rêve en mer, Le sommeil de l'enfant.
Voir sur Amazon.co.uk

Teresa Carreño - Rêverie par Alexandra Oehler, 2013
Souvenirs de mon pays, Caprice-Etude op4n1, Prière, Rêverie-impromptu, Marche funèbre, Caprice-Etude op6n2, Elegie (op18), Plaintes au bord d'une tombe, Une larme op.5, Gottschalk Waltz
Voir sur Amazon.com

 

 

Quelques vinyles enregistrés par Rosario Marciano existent aussi.

 

Ballade, op. 15 jouée par la pianiste allemande Alexandra Oehler

<

Musique directement extraite du site d'Alexandra Oehler

et aussi :

Extrait du printemps par Clara Rodriguez

Notons aussi les enregistrements que Teresa Carreño a effectués :

Teresa Carreño, Pianist, 2004 avec des oeuvres enregistrées en 1905 de Smetana, Liszt, Chopin, Beethoven, Carreño.
Voir sur Amazon.com

Bibliographie :

- Franco Gurman, Teresa Carreño and her piano music, Thèse, Université de Floride, 2006

- Juan Francisco Sans, Teresa Carreño: Una excepcional compositora venezolana del siglo XIX, Revista de Investigación Nº 69. Vol. 34 Enero - Abril 2010. (lien)

- Anne Albuquerque, Teresa Carreño : Pianist, Teacher and Composer, Thèse, University of Cincinnati, 1988.

- Mario Milanca Guzman. Teresa Carreño: manuscritos inéditos y un proyecto para la creación de un Conservatorio de Música y Declamación. Rev. music. chil. 1996, vol.50, n.186, pp. 113-114 (lien)

- Henry Charles Lahee. Famous pianists of today and yesterday, 1900 (lien)

- Harriette Brower, Jeffrey Johnson, Piano mastery : talks with Paderewski, Hofmann, Bauer, Godowsky, Grainger

- The Etude, Fevrier 1914, Teresa Carreño - Observations in Piano Playing (lien)

- La Illustracion Española y Americana, Las Grandes Pianistas, Teresa Carreño, 30 juillet 1915.

- Harold Schoenberg. The Great Pianists: From Mozart to the Present, 1987

Le livre qui a longtemps fait autorité sur Teresa Carreño est :
- Marta Milinowski. Teresa Carreño. By the grace of God, 1940.

- site web dédié à Teresa Carreño

- biographie sur le site web de la biblioteque nationale du Venezuela

 



Liste des oeuvres (avec quelques partitions)

 

Op
Titre
Source
Op. 1 Valse Gottschalk (1863) L. Levy Collection
Op. 2 Caprice-Polka  
Op. 3 Rêverie Impromptu Vassar College Library
Op. 4 Caprice-Etude Vassar College Library
Op. 5 Une larme Vassar College Library
Op. 6 Caprice-Etude Vassar College Library
Op. 7 Caprice-Etude Vassar College Library
Op. 8 Marche triomphale  
Op. 9 Corbeille de fleurs  
Op. 10 Souvenirs de mon pays (<1864) Vassar College Library
Op. 11 Marche funèbre (<1864) Vassar College Library
Op. 12 Prière (<1864) Vassar College Library
Op. 13 Polka de concert  
Op. 14 Fantaisie sur Norma IMSLP
Op. 15 Ballade  
Op. 16 Souvenirs de l'Angleterre Vassar College Library
Op. 17 Plainte, 1ère élégie  
Op. 18 Partie, 2ème élégie  
Op. 19 3ème élégie  
Op. 20 Plaintes au bord d'une tombe, élégie  
Op. 21 Plaintes au bord d'une tombe, élégie  
Op. 22 6ème élégie Vassar College Library
Op. 23 Mazurka Vassar College Library
Op. 24 Fantaisie sur l'Africaine de Meyerbeer  
Op. 25 Le Printemps  
Op. 26 Un bal en rêve  
Op. 27 Une revue à Prague  
Op. 28 Un rêve en mer, méditation  
Op. 29 Le ruisseau  
Op. 30 Mazurka de salon  
Op. 31 Scherzo-Caprice  
Op. 32    
Op. 33 n1 Deux esquisses italiennes : Venise  
Op. 33 n2 Deux esquisses italiennes : Florence  
Op. 34 Intermezzo Scherzoso  
Op. 35 Le sommeil de l'enfant / Polonaise en sib mineur Gallica
Op. 36 Scherzino  
Op. 37    
Op. 38

Highland (souvenir de l'Ecosse) /

Vals Gayo (1905)

Gallica

 

Op. 39 La fausse note Gallica
Op. 40 Staccato(Capriccietto  

 


Sans opus connu :

TitreSource
Andante Con LarghezzoIMSLP
Serenade cordes 
Hymno 
Etude-Mazurka 
Danse de gnome 
La petite boiteuse 
Petite berceuse 
Feuillet d'album, Lamartine 
Voga... 
Mi Teresita (1884) - Piano & Violon IMSLP
Kleiner WaltzIMSLP
4ème valse 
Valse mélancolique 
Romance 
Himno a BolivarIMSLP
Himno a el illustre americano 
Quartet à cordesIMSLP
Danza 
Nocturne 
Petite danse Tzigane 
Preludio 
Sailing in the twilight (1875) 

Teresa Carreño (1853-1917)

 

Sa Vie

Plus grande femme virtuose de son époque, surnommée la walkyrie, l'amazone ou la lionne du piano, Teresa Carreño (son nom complet est María Teresa Gertrudis de Jesús Carreño García) a reçu les éloges de la part des plus célèbres compositeurs (Rossini, Liszt, Brahms...) et interprètes (Joseph Hofmann (1876-1957), Wilhelm Backhaus (1884-1969), Arthur Rubinstein (1887-1982), Ignaz Paderewski (1860-1941), Claudio Arrau (1903-1991)) de son temps. Elle a aussi composé une cinquantaine d'oeuvres dont l'opus 1 fut dédié à Gottschalk qui fut son professeur et reconnut, dès 1862, le génie de cet enfant prodige. Pourtant, Teresa Carreño fut rapidement oubliée après sa mort, sa condition de femme et son origine sud-américaine n'ayant certainement pas joué en sa faveur. Elle n'est en effet que peu citée dans les livres sur l'histoire de la musique.

Née à Caracas, Vénézuela, Teresa est fille d'un père diplomate (il fut ministre) et musicien, petite-fille d'un grand musicien venezuélien et grande nièce de Simon Bolivar (1783-1813). Ses débuts au piano ressemblent à ceux de Gottschalk puisqu'il est dit qu'elle aurait joué, dès 3 ans, un air au piano révélant un don que son père aurait tout de suite remarqué. Il deviendra son premier professeur puis un pianiste célèbre du Venezuela, Julio Hohené, prendra le relais. A 8 ans, Teresa Carreño peut déjà se produire sur scène.

A 9 ans, elle part pour New York où elle retrouve Gottschalk qui avait déjà entendu parler d'elle.

"(Trad.)La petite Teresa n'est pas seulement un enfant merveilleux mais un véritable génie. Dès que je m'installe à New York, j'ai l'intention, en loisir, de me consacrer à son enseignement musical."

Il lui donne ainsi plusieurs cours qui seront plus orientés vers la compréhension du sens profond des oeuvres que vers la simple execution technique que son élève maîtrise parfaitement. Elle joue le Bananier et apprend Jerusalem par coeur en quelques jours seulement. Elle se produit alors au Irving Hall où elle a un énorme succès, notamment avec cette dernière oeuvre et le Moïse de Thalberg. Elle joue en bis la Gottschalk's Waltz qu'elle a composée pour son professeur, le jour même de leur rencontre.

Ayant eu vent de ses succès, Abraham Lincoln lui-même l'invite peu après à jouer à la Maison Blanche.

Ce sont dans ces jeunes années qu'elle composera la majorité de ses oeuvres. Gottschalk décrit alors les précoces talents de son élève dans ce domaine :

"(Trad.) Teresa Carreño n'appartient pas au genre du petit prodige que nous avons pu juger pendant les vingt-cinq dernières années; Teresa est un génie. . . Ses compositions révèlent une sensibilité, une grâce et un talent artistique comme ceux qui semblent être le privilège exclusif du travail et de la maturité de l'âge... Elle appartient à la classe de ces privilégiés par la Providence, et je n'ai pas le moindre doute qu'elle sera l'un des plus grands artistes de notre temps."

En 1863, à 10 ans seulement, elle fait un triomphe à Boston où elle joue des oeuvres de grande difficulté. Elle part de même à la Havane où Gottschalk la recommande à son ami Espadero. Celui-ci lui donne quelques leçons mais s'énerve vite des éloges excessifs faits à cette jeune enfant que certains comparent à Chopin.

En 1865, elle part en Europe. Camille Stamaty, le professeur de Gottschalk, en apprenant qu'elle jouait la Fantaisie de Liszt sur Lucie de Lammermoor (la même oeuvre que Gottschalk jouait régulièrement dans sa jeunesse parisienne) dit : "Seule une américaine est capable de faire celà". Elle étudie alors à Paris avec Georges Mathias (1826-1910), un ancien élève de Chopin qui fut aussi professeur de Satie et Dukas. Elle jouera ensuite devant Rossini et Liszt. Celui-ci lui dit :

"Petite fille, Dieu t'a donné le plus grand des dons, le génie. Travaille, développe ton talent. Au-dessus de tout, reste fidèle à toi-même, et alors, avec le temps, tu deviendra l'une des notres" . Liszt propose de lui donner des cours mais Teresa refuse de l'accompagner pour cela en Italie. Rossini lui fait une lettre de recommandation pour l'Angleterre, indiquant qu'elle fut l'élève de Gottschalk.

En 1868, là-bas, elle fait la connaissance d'Anton Rubinstein qui propose aussitôt de lui donner des leçons de piano. En France, elle essaie d'entrer au conservatoire de Paris mais on lui en refuse l'entrée à la fois à cause de son origine et du fait qu'elle a un niveau déjà suffisamment élevé. Elle fait alors aussi plusieurs voyages en Espagne, Hollande et Belgique. Révélant aussi une belle voix de mezzo-soprano, Rossini la voit comme prima donna. Dans la compagnie d'opéra de Mapleson (1830-1901), elle prêtera sa voix pour la Reine dans les Huguenots de Meyerbeer, remplaçant au dernier moment la chanteuse indisposée.

En 1872, elle retourne aux Etats-Unis avec l'impresario Maurice Strakosch(1825-1887). Elle rencontre à New York le violoniste et compositeur français Emile Sauret (1852-1920) avec qui elle fait un récital au Canada. Ils repartent en Angleterre et se marient là-bas. Un enfant naîtra de cette union.

En 1876, quittant Sauret, elle retourne à Boston et va alors aussi prêter sa voix à l'académie de chant de Mme Ruderdorff. Elle rencontre alors le baryton Giovanni Tagliapietra, avec lequel elle va se marier. De cette union, peu heureuse, naîtront trois enfants : Lulú (1878), Teresita (1882) et Giovanni (1885). À cette époque, Teresa Carreño effectue des concerts aux Etats-Unis et au Canada

En 1885, elle retourne pour la première fois au Vénézuéla. Elle joue alors à Caracas le Trémolo de Gottschalk, la sixième rhapsodie de Liszt et son hymne à Bolivar pour choeur et orchestre. Postérieurement, Teresa Carreño a la charge de la réalisation de la saison d'opéra de Caracas de 1887. Elle prend parfois la baguette de chef d'orchestre et chante de temps en temps. Malgré de nombreux éloges, le public ne répond pas et c'est un fiasco financier. Elle revient alors aux USA avant de quitter son mari en 1889, amenant ses enfants Teresita et Giovanni en Allemagne. Elle fait là-bas une tournée triomphale. Ayant joué le concerto de Grieg, celui-ci lui dit : "Madame, je ne savais pas que mon concerto était si beau."

Cependant, selon d'autres sources, Grieg critique son interprétation : "Le diable est dans ces virtuoses qui veulent toujours improviser sur tout." Selon Grieg, elle faisait des changements de tempo inexplicables. Jouant son concerto, elle remplaça les derniers arpeggios par des octaves, ce que n’a peut-être pas apprécié le compositeur.

Elle se produit aussi dans divers pays européens et sa carrière est alors à son apogée. En 1891, elle rencontre Eugène d'Albert (1864-1932) avec lequel elle se marie un an plus tard à Londres. De cette union naissent Eugenia et Hertha. Ils s'installent dans un chateau en Allemagne et Teresa Carreño jouera le concerto de son mari. Cependant, ce mariage ne fonctionne pas non plus et ils se séparent en 1895. Pour faire face à divers problèmes financiers, Teresa repart en tournée en Europe et brièvement aux Etats-Unis. Au cours de ces tournées, elle rencontre Johannes Brahms qui dit que "Teresa Carreño est peut-être le meilleur pianiste de notre temps".

En 1898, elle retourne aux Etats-Unis et retrouve Arturo Tagliapetra, le frère de son ancien époux. Elle se marriera avec lui en 1902 après encore des tournées en France, Etats-Unis, Cuba, Mexique et Canada. C'est enfin un mariage qui semble heureux. Elle va alors partir jouer aux quatre coins du monde en 1907-1908 et 1909-1911: Portugal, Australie, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, Russie...
En 1911, en Angleterre, elle joue avec Wilhelm Backhaus et en 1912, ses 50 ans sont l'occasion d'une grande fête en Allemagne. Le jeune Claudio Arrau l'entendra en 1913 dans un concert avec Arthur Nikish (1855-1922) et elle restera toujours pour lui à la première place des pianistes.

En 1914, la première guerre mondiale restreint ses possibilités de concert et elle ne peut se produire que dans des pays neutres (Suisse, Hollande, Suède, Espagne). En 1916, elle séjourne à Berlin. Sa fille à Tunis et son fils à Milan sont alors arrêtés, suspectés d'être des espions allemands. Ils sont cependant vite libérés et Teresa retourne aux Etats-Unis. Elle donne encore plusieurs concerts dans des villes américaines et a même l'occasion d'offrir un récital privé au président Woodrow Wilson. En 1917, après avoir obtenu une chaire à l'Académie de Musique de Chicago, elle part en tournée en Amérique du Sud (Cuba, Vénézuela, Brésil et Argentine). Toutefois, à la Havane, le 18 mars, de graves problèmes de santé l'obligent à retourner à New York. Elle y meurt le 12 juin.

Depuis 1977, ses restes se trouvent au Panthéon national de Caracas, Vénézuela. De même, en son honneur, le plus grand complexe culturel de Caracas, inauguré en 1983, porte son nom.

Dans un Entretien réalisé en 1914 pour le magazine Etude, Teresa Carreño donne des conseils pour les pianistes. Notamment, ses clefs du succès :
Avoir :

Un véritable Talent
L'ambition d'Exceller
La force de Travailler dur

Une bonne observation musicale.

   



Ses Oeuvres

La carrière de virtuose de Teresa Carreño a totalement éclipsé ses talents de compositrice. Elle jouait peu ses oeuvres en concert et ce n'est que très récemment que certaines ont été enregistrées. Si elles ont souvent été dénigrées a priori par les biographes comme les compositions féminines en général, elles furent cependant fortement louées par ses confrères dont Charles Gounod.

Une grande quantité de sa cinquantaine d'oeuvres pour le piano a été composée pendant son enfance. Ses talents reconnus alors pour l'improvisation et sa grande créativité lui ont certainement facilité la tâche. D'ailleurs, son opus 1, la Gottschalk's Waltz est déjà une oeuvre complexe avec de nombreux changements de tonalité et la succession de plusieurs "valses" différentes. Dans les autres oeuvres de jeunesse, elle favorise les figures techniques, virtuoses, trilles, octaves rapides, sauts délicats... Peu à peu, on trouve des figures plus complexes et plus intéressantes au niveau mélodique et harmonique. Si elle continua à composer plus tard, mère de famille et concertiste infatigable, elle n'avait que peu de temps pour cela.

Ses compositions ont été vendues un peu partout dans le monde et même en France et ont rencontré un réel succès, en particulier la Teresita Waltz ou Kleiner Waltz, composée pour sa fille Teresa Tagliapietra Carreño. Cette valse a un style très vénézuelien et a du séduire par son exotisme. Elle était régulièrement bissée dans ses concerts.

En général, ses musiques sont assez courtes, demandant de grandes ressources techniques, avec souvent des rythmes séduisants d'Amérique du Sud ou d'origine africaine, dans la droite ligne des compositions de Gottschalk.

A propos de la pièce un Bal en Rêve, le pianiste Marciano (1944-1998) écrit :

"Précisément dans ce Bal en Rêve, on entend, chose très curieuse, au centre de la pièce, la réminiscence d'une danse ou, plus précisement, l'apparition du rythme d'une merengue vénézuélienne. Teresa Carreño, tout comme son enseignant Gottschalk, utilise des rythmes folkloriques, en les transformant et en les stylisant dans ses compositions. D'ici donc dérive l'utilisation magistrale de ce rythme tellement typique et certainement compliqué de la merengue vénézuélienne dans cette oeuvre de la jeune Teresa Carreño. Dans beaucoup de ses oeuvres, on croit entendre le style voilé d'une sérénade espagnole ou un rythme d'habanera accompagné d'une guitare."

Nous trouvons aussi dans cet ensemble beaucoup de valses et autres oeuvres d'inspiration chopinienne ou européenne, à la mesure du répertoire qu'elle avait l'habitude de jouer. De même, Carreño ayant été prima donna occassionnellement, elle s'est aussi essayée à la transcription d'opéra. La Fantaisie sur l'Africaine de Meyerbeer, op.24 de même que la fantaisie sur Norma op.14 sont des oeuvres très virtuoses, monumentales.

Son oeuvre sans doute la plus ambitieuse est un quartet à cordes en si mineur (1896), oeuvre osée et complexe. Notons aussi la ballade op15, oeuvre remarquable, composée à 12 ans seulement, fortement inspirée par Chopin, avec une grande richesse harmonique et thématique où on retrouve des élans de bravoure et de grands accés mélancoliques. Comme oeuvre très originale, petit chef d'oeuvre, notons aussi la fausse note, avec ses beaux accords et ses airs de valse vénézuélienne.

Peu de CDs des oeuvres de Carreño sont disponibles.
Teresa Carreño: obras para piano par Clara Rodríguez, 2002
Le printemps, Plainte, Ballade, Intermezzo, La corbeille de fleurs, Mazurca de salón, Un bal en rêve, Partie, La fausse note, Un rêve en mer, Kleiner Waltzer (Teresita Waltz), Le sommeil de l’enfant, Venise, Vals Gayo y Une revue à Prague.
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Carreño - Piano Works par Alexandra Oehler, 2000
Ballade, Corbeille de fleurs, Esquisses italiennes, La Fausse note, Highland (Souvenir d'Ecosse), Intermezzo Scherzoso, Mazurka de Salon, 2 élégies, Teresita Waltz, Un rêve en mer, Le sommeil de l'enfant.
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Teresa Carreño - Rêverie par Alexandra Oehler, 2013
Souvenirs de mon pays, Caprice-Etude op4n1, Prière, Rêverie-impromptu, Marche funèbre, Caprice-Etude op6n2, Elegie (op18), Plaintes au bord d'une tombe, Une larme op.5, Gottschalk Waltz
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Quelques vinyles enregistrés par Rosario Marciano existent aussi.

 

Ballade, op. 15 jouée par la pianiste allemande Alexandra Oehler

Musique directement extraite du site d'Alexandra Oehler

et aussi :

Extrait du printemps par Clara Rodriguez

 

Notons aussi les enregistrements que Teresa Carreño a effectués :

Teresa Carreño, Pianist, 2004 avec des oeuvres enregistrées en 1905 de Smetana, Liszt, Chopin, Beethoven, Carreño.
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Bibliographie :

- Franco Gurman, Teresa Carreño and her piano music, Thèse, Université de Floride, 2006

- Juan Francisco Sans, Teresa Carreño: Una excepcional compositora venezolana del siglo XIX, Revista de Investigación Nº 69. Vol. 34 Enero - Abril 2010. (lien)

- Anne Albuquerque, Teresa Carreño : Pianist, Teacher and Composer, Thèse, University of Cincinnati, 1988.

- Mario Milanca Guzman. Teresa Carreño: manuscritos inéditos y un proyecto para la creación de un Conservatorio de Música y Declamación. Rev. music. chil. 1996, vol.50, n.186, pp. 113-114 (lien)

- Henry Charles Lahee. Famous pianists of today and yesterday, 1900 (lien)

- Harriette Brower, Jeffrey Johnson, Piano mastery : talks with Paderewski, Hofmann, Bauer, Godowsky, Grainger

- The Etude, Fevrier 1914, Teresa Carreño - Observations in Piano Playing (lien)

- La Illustracion Española y Americana, Las Grandes Pianistas, Teresa Carreño, 30 juillet 1915.

- Harold Schoenberg. The Great Pianists: From Mozart to the Present, 1987

Le livre qui a longtemps fait autorité sur Teresa Carreño est :
- Marta Milinowski. Teresa Carreño. By the grace of God, 1940.

- site web dédié à Teresa Carreño

- biographie sur le site web de la biblioteque nationale du Venezuela

 



Liste des oeuvres (avec quelques partitions)

 

Op
Titre
Source
Op. 1 Valse Gottschalk (1863) L. Levy Collection
Op. 2 Caprice-Polka Sous copyright/Mot de passe
Clásicos de la Literatura Pianística Vol. 8
Op. 3 Rêverie Impromptu Sous copyright/Mot de passe
Clásicos de la Literatura Pianística Vol. 8
Op. 4 Caprice-Etude Sous copyright/Mot de passe
Clásicos de la Literatura Pianística Vol. 8
Op. 5 Une larme Sous copyright/Mot de passe
Clásicos de la Literatura Pianística Vol. 8
Op. 6 Caprice-Etude Sous copyright/Mot de passe
Clásicos de la Literatura Pianística Vol. 8
Op. 7 Caprice-Etude Sous copyright/Mot de passe
Clásicos de la Literatura Pianística Vol. 8
Op. 8 Marche triomphale Sous copyright/Mot de passe
Clásicos de la Literatura Pianística Vol. 8
Op. 9 Corbeille de fleurs Bibliothèque Digitale Vénézuélienne
Op. 10 Souvenirs de mon pays (<1864) Sous copyright/Mot de passe
Clásicos de la Literatura Pianística Vol. 8
Op. 11 Marche funèbre (<1864) Sous copyright/Mot de passe
Clásicos de la Literatura Pianística Vol. 8
Op. 12 Prière (<1864) Vassar College Library
Op. 13 Polka de concert  
Op. 14 Fantaisie sur Norma IMSLP
Op. 15 Ballade Bibliothèque Digitale Vénézuélienne
Op. 16 Souvenirs de l'Angleterre Vassar College Library
Op. 17 Plainte, 1ère élégie Bibliothèque Digitale Vénézuélienne
Op. 18 Partie, 2ème élégie Bibliothèque Digitale Vénézuélienne
Op. 19 3ème élégie  
Op. 20 Plaintes au bord d'une tombe, élégie  
Op. 21 Plaintes au bord d'une tombe, élégie  
Op. 22 6ème élégie Vassar College Library
Op. 23 Mazurka Vassar College Library
Op. 24 Fantaisie sur l'Africaine de Meyerbeer  
Op. 25 Le Printemps Bibliothèque Digitale Vénézuélienne
Op. 26 Un bal en rêve Bibliothèque Digitale Vénézuélienne
Op. 27 Une revue à Prague Bibliothèque Digitale Vénézuélienne
Op. 28 Un rêve en mer, méditation Bibliothèque Digitale Vénézuélienne
Op. 29 Le ruisseau  
Op. 30 Mazurka de salon  
Op. 31 Scherzo-Caprice  
Op. 32    
Op. 33 n1 Deux esquisses italiennes : Venise Bibliothèque Digitale Vénézuélienne
Op. 33 n2 Deux esquisses italiennes : Florence Bibliothèque Digitale Vénézuélienne
Op. 34 Intermezzo Scherzoso Bibliothèque Digitale Vénézuélienne
Op. 35 Le sommeil de l'enfant / Polonaise en sib mineur Gallica
Op. 36 Scherzino  
Op. 37    
Op. 38

Highland (souvenir de l'Ecosse) /

Vals Gayo (1905)

Gallica

Bibliothèque Digitale Vénézuélienne

Op. 39 La fausse note Gallica
Op. 40 Staccato(Capriccietto  

 


Sans opus connu :

TitreSource
Andante Con LarghezzoIMSLP
Serenade cordes 
Hymno 
Etude-Mazurka 
Danse de gnome 
La petite boiteuse 
Petite berceuse 
Feuillet d'album, Lamartine 
Voga... 
Mi Teresita (1884) - Piano & Violon IMSLP
Kleiner WaltzIMSLP
4ème valse 
Valse mélancolique 
Romance 
Himno a BolivarIMSLP
Himno a el illustre americanoBibliothèque Digitale Vénézuélienne
Quartet à cordesIMSLP
Danza 
Nocturne 
Petite danse Tzigane 
Preludio 
Sailing in the twilight (1875) 

Nicolas Ruiz Espadero (1832-1890)

 

Nicolas Ruiz Espadero (1832-1890)

We can't dedicate a site to Gottschalk without devoting some space to the man who worked so hard to publish his last works: his friend Espadero. The paucity of French information on this great Cuban composer obliges us to go into greater detail about his life and works.

- Notices from contemporaries
- His Life
- His works
- Catalog

Notices from contemporaries

- Anatole Loquin, in "la biographie universelle des musiciens"1 includes this positive opinion on Espadero.

"Espadero (N. Ruiz), pianist and composer, first-rate instrumentalist and talented musician, was born in 1835 in Havana (sic); a pupil of Arizti; his works have all the flavor of Gottschalk's music, with something more powerful and profound."

- Gottschalk writes, at the end of his essay "La Musica, el piano, los pianistas Espadero y la plainte du poëte", 1860 (approximative translation).

"Away from the theater, from artistic struggles, Espadero has been able to preserve himself from any contact, good or bad, that might have altered the natural qualities that characterize his talent. This young Creole has as yet known neither fashion nor the seductions of the public, as if the muse of the tropics had wished to keep away from her favorite all impure influences that might wither the divine flower she had placed in his bosom; a mysterious flower that only grows in solitude, that is called the beautiful ideal, and has perfume only for the poet.

Before he had studied the rules of art, Espadero composed charming music, in the same way as Molière's Mr. Jourdain, who had written prose without knowing it; and while others in Europe, after swooning over the doctrinaire studies of harmony and the elementary works of counterpoint, after many years, give us to know a rather indigestible “scientific” work, more of mathematics than music. Espadero, abstaining and concentrating to listen to the depths of his heart, was able to hear the inner voices singing the hymn of youth and love. His meditative, worried nature, his mistrust, his eccentricities, which could sometimes alienate those who didn't know him, made him deposit in the piano all the outpouring and tenderness he was able to gather in his isolation.

He has seriously studied the theory of art, and after having been nourished with classical models, hastened, like all those who do not have the privilege of writing without ideas, to leave Fétis, Reicha and other leaden santals that are generally imposed on disciples, and wrote original compositions, all of which reflect a freshness of melody, an elegance of harmony, a sonority and a knowledge of the instrument, and which give him a place apart in the multitude of present-day composers.

Espadero can say, like Alfred de Musset: “Mon verre n'est pas grand, mais je bois dans mon verre” (“My glass isn't big, but I drink from my glass”) and, whatever sterile scholars may say, that's no mean feat in these times. As far as I'm concerned, as much as I like to find myself unexpectedly in front of an old friend, it's unpleasant for me to have to do like Rossini, who, when listening to a new opera, full of plagiarisms, sometimes took off his hat, and if asked why replied: “I am,” he said, “greeting old friends.” In my travels, I've adopted the prudent custom of not saluting in such cases, for fear of always having my head uncovered.

To return to Espadero, the poet's last published work, La plainte du poëte, is a little poem which translates better than words can the cEomplaints of Tasso to his insensitive beloved. Espadero dedicated this piece to his friend and former master Don Fernando Aristi. In conclusion, let us add that it seems that the author of the poet's complaint wanted to concentrate his best inspirations in this work, in order to make it more worthy of the eminent and modest artist, the distinguished and sympathetic man to whom he dedicates it; and I, a friend and passionate admirer of Aristi, can do no less than applaud this just tribute! "

- Notice extracted and translated in french of contemporaries spanish journals : ESPADERO

"La época" du 11 octobre 1880 and from "La Crónica de la Música" du 13 juillet 1881 (original spanish versions)

 

His Life2

Born on February 15, 1832 in Havana, Nicolas Ruiz Espadero never left his island home. The son of a wealthy family, he received a rigorous education from his father, while his mother gave him his first musical training. Rapidly developing a talent for the piano, he composed his first work at the age of 4 or 5, and by the age of 8 had written 3 mazurkas.

His father, preferring a career as a lawyer to that as a musician, allowed only 30 minutes of daily piano practice. In mid-19th-century Cuba, musicians were frowned upon. Thanks to his mother's intervention, however, his father gave in, and Espadero was able to devote more time to his gift and benefit from the island's best pedagogues. At the age of 12, Julian Fontana (1810-1869), Chopin's friend and copyist, brought Espadero the knowledge and influence of the great Polish composer's music. Fontana and Espadero were to remain friends for a long time, and Fontana, along with Gottschalk, worked towards the publication of Espadero's works in Europe. José Miro (1815-1878), a great Spanish pianist, took over from Fontana until his pupil was 19. A major trauma occurred when Espadero was 15, with the death of his father. He developed an introverted, gruff personality. However, although he did not perform much in public, he did compose, teach and often get together with friends. From the age of 19, he was taught by Fernando Arizti (1828-1888), then the island's greatest pedagogue, but the relationship was more one of friendship than of master and pupil.

In 1853, Espadero met Seraphin Ramirez, who was to become his first biographer. Ramirez says of these years :
"“We collaborate together on publishing, we arrange together Creole songs that the old Edelmann house puts to press. We play melodies for cello and piano together, many composed by him. Espadero was often the proofreader of my early compositions; for my part, I was his consultant in choosing which of the three or four passages he presented to me seemed the most original, and he accepted it. ”

In 1854, Gottschalk arrived in Cuba for the first time. Espadero found in him the same aspiration to develop music with a nationalist vocation. They became fast friends. Some believe that Gottschalk helped Espadero out of a certain depression. In 1856, Espadero was invited to become professor of music at Havana's prestigious Liceo. That same year, he composed his most popular work, El canto del esclavo (The Slave Song). It reveals Espadero's social concerns, as he calls for greater justice for the underprivileged. Espadero was not only a pianist, but also a choral conductor and concert organizer and promoter. He also took the risk of supporting the music section of the artistic and literary Liceo, some of whose members were extremely unpopular with the colonial authorities. In 1857, Gottschalk returned to Cuba for a few months with Adelina Patti. Influenced by Gottschalk and Fontana, Espadero took a strong interest in French culture. He used French to indicate author's notes and dynamic indications, and not only in French editions. In 1858, he became vice-president of the Liceo's music section, the director being M. Saumell (1818-1870).

At the end of 1859, Gottschalk returned to Cuba for the last time, until 1862. They played together many times (four hands on one or two pianos), notably the grand galop chromatique by Quidant, arranged by Gottschalk. On February 11, 1860, Gottschalk organized his grandiose festival, and Espadero played a major role in its preparation and staging. Gottschalk's tarantella was composed at this time. It was submitted to a circle of friends represented by Espadero, the great violinist White (1835-1918), Arizti and the Cuban pianist Desvernine. In May-June 1860, Gottschalk organized several farewell concerts in which Espadero performed numerous four-hands with Gottschalk. “Ojos Criollos”, ‘Il Trovatore’... Although relations between the two pianists seem to have cooled momentarily, they remained bound by a deep friendship that lasted until Gottschalk's death.

By the 1860s, Espadero was an established composer. His works were published in Cuba and abroad (Spain, France, United States). He was also a recognized teacher. In 1863, for example, he had as a pupil the young prodigy Teresa Carreño (1853-1917), who had just arrived in Cuba. On Gottschalk's recommendation, Espadero took her under his wing, but soon became irritated by the exaggerated praise and absurd superlatives heaped on the young pianist. Cervantes (1847-1915), his pupil, would later become an important artist. On July 23, 1866, Cervantes won first prize at the Paris Conservatoire, and Espadero was congratulated by Marmontel.

A few months before the war of 1868, Espadero's music was still heard in Spain. 'The Ten Years' War (Cuba's first attempt at independence from Spanish rule) would leave a deep mark on Cuban society and Espadero. In January 1869, Gottschalk and Espadero's friend Rafaël María Mendive was arrested. Gottschalk also died that year, while his friend Desvernine emigrated. Add to this his mother's illness, and these were extremely difficult times for Espadero, who decided to devote himself to teaching instead, and to stop public performances. In 1871, Espadero took part with Cervantes and Ramirez in the staging of Gounod's opera Faust. Cervantes also organized concerts to raise funds for the independence cause. For this he was sentenced to exile in 1875. Espadero, unlike Cervantes, was discreet and did not speak out openly on these subjects.

It has to be said that Spain appreciates Espadero's music. El canto del esclavo is played in Spain with great success, and is described as “a musical eminence that honors our homeland, and which unfortunately is not appreciated as much as it deserves”. Espadero is defined as “the only composer whose piano works, like those of Gottschalk, have a marked individuality”, distinguished principally by “novelty, elegance of manner and the indefinable enchantment of their melody”.

In 1876, Espadero received, like Gottschalk before him and despite his nationalist music, the Spanish distinction of Isabella the Catholic. Likewise, just as Gottschalk had asked for “de la Louisiane” in his scores, he insisted that Espadero de la Havane be indicated, wishing to emphasize his Creole or West Indian origins.

The last stage of Espadero's life, from 1880 onwards, was marked by an even more pronounced withdrawal. He took refuge in classes and composition. With the death of his mother in 1885, he would finally have been able to leave Cuba and answer the calls of his European admirers. Instead, the tragedy isolated him even further from the world, and he shut himself away in neurosis. His relationship with his mother had been very strong, so exclusive that it had forbidden him any friendship or sentimental relationship, and had led him to abhor marriage. He is still heard a few times on Sundays by a few friends, but no longer leaves the house. In any case, he cannot enter a house without his mania for order compelling him to fix and order all the furniture. Instead, he's surrounded by lots of cats (17, it seems). His most surprising and incomprehensible habit is to wash his stomach daily (a custom he's had for many years) after taking an alcohol bath.

On August 22, 1890, he got out of such a bath and, badly dried, tried to extinguish a lamppost and was fatally burned. Suffering horribly, he died eight days later. While the accident theory is possible, Espadero's neurotic and unstable nature led many of his contemporary and later biographers to favor the suicide theory.

At his funeral, his coffin was carried by Ignacio Cervantes, Miguel González Gómez, Alfredo Peyrellade and Pablo Desvernine. A mausoleum was built for him in the Colón cemetery, which, as a posthumous tribute to his friendship with Gottschalk, is identical to Gottschalk's mausoleum in the United States.

Having no relatives, Espadero's archives and other documents were dispersed to private buyers. As with Gottschalk, many of his works have disappeared.

Espadero remains an important figure in Cuban heritage and culture. He made a major contribution to the emergence of Cuban music.

 

His Works


Through his various teachers, Espadero composed works with a wide range of influences: Chopin, Liszt through Fontana and Arizti, salon music (Herz, Thalberg, Kalkbrenner) and Mendelssohn through Miro. Espadero's works include ballads, scherzi and mazurkas, as well as transcriptions of opera arias and works by other composers. Espadero also composed contredanses, probably for economic or popularity-seeking reasons.

After the famous El canto del esclavo (1856), Espadero composed La plainte du poéte (1858), for which Gottschalk praised him. The version published by Escudier is, however, incomplete, Espadero having subsequently corrected it and published it by M. Vidal et Roger3. It was not until 1860, no doubt thanks to Gottschalk's intervention, that one of his works, Ombre et Mystère, was published abroad (Firth Pond & Co.). Cantilène, published in 1861 by Escudier with Fontana's assistance, received critical acclaim.

In 1864, Escudier published Innocence, which renewed Espadero's success. In 1868, the Ten Years' War began, and Espadero continued to compose in this difficult context, notably the Song of the Peasant (El canto del Guajiro - Escudier, 1874), one of his most important works. Espadero also paid tribute to his friend with “Sur la tombe de Gottschalk”, a work divided into four parts representing the main characters of Gottschalk's life3.

At the end of his life, Espadero's isolation and mystical withdrawal are reflected in the works Douleur et Anxiété, Pureté et Calme, Pensée religieuse, Rien ou quelque chose, la bataille de la vie.

Espadero mainly composed for piano, but his catalog of works includes a large number of songs, including Ave Maria for soprano, choir and orchestra. Espadero also wrote several concertos for piano and organ, and many works for piano and violin. Hopefully, these works will one day be recorded.

At present, of all these works, only two CDs seem to exist. One by biographer and pianist Cecilio Tieles, from whom we drew inspiration for this page 4and another by Luiz Moura Castro5.

References :

1 - Biographie universelle des musiciens par F.J Fétis. Supplément et complément publié sous la direction de M. Arthur Pougin, Tome I, 1881.

2 - Biography mainly realized with the help of the book :
Cecilio Tieles Ferrer, Espadero, lo hispanico musical en Cuba, 1994.

3- La Crónica de la Música, 7/11/1878

4- Cecilio Tieles. Obras para piano, Ed. Museo de la mùsica, 2006 - You can find it at amazon.com

5- Luiz de Moura Castro. Cuba Piano, 1999 - You can find it at amazon.com

You can here listen to an extract of the second ballade, opus 57 (composed between 1860 and 1874) played by Cecilio Tieles.

Catalog of his works


List taken mainly from Cecilio Tieles Ferrer's book and the catalogs of several libraries (Madrid, Paris)
BNC : Bibliothèque nationale de Cuba, BNE : Biblioteque nationale d'Espagne, BNF : Bibliothèque nationale de France, BCE : Bibliothèque du conservatoire de musique de Madrid, Espagne, DLOC : Bibliothèque numérique des Caraïbes, IMSLP : Internet Music Score Library Project,MMC : Musée musical de la Havane, Cuba, UME : Archives de l'Union musicale espagnole, LOC : Library of Congress

Op
Titre
Edition
Source
01 Irene, Valse Edelmann <1858, BNE
12 Souvenir d'autrefois, nocturne Escudier, Edelmann, L. Gregh 1859, BNF, BNE (op11)
13 Canto del alma (chant de l'âme) Escudier, L. Gregh 1859, BNF
14 La plainte du poète, élegie Escudier, M. Vidal et Roger 1858, BNE, BNF
15 Partez, ingrate. Romance sans paroles Escudier 1859, BNF
18 Barcarola Escudier, L. Gregh 1850, BNF, BCE, MMC
19 Cantilène Escudier 1859, BNF
20 Ballade pour le piano Escudier 1850, BNF, BNE
21 El canto del esclavo manuscr. (violon/piano), Vidal, Dotesio, Romero (piano) 1860, BNF, BNE
23 Innocence. Capriccio Escudier 1850, BNF, BNE,
29 El Lamento del esclavo    
35 Meditation for violin and piano    ca. 1875, BNE
44 Grandes transcriptions : Il Trovatore Antonio Romero <1870, BNE
46 Grandes transcriptions : Un Ballo in maschera   <1870, BNE
51 Grandes transcriptions : Faust Antonio Romero >1870, BNE
53 Tristesse. Nocturne Escudier 1873, BNF
57 2nd Ballad Escudier, L. Gregh 1874, BNE, BNF
58 Scherzo Escudier, L. Gregh <1866, BNE, BNF
60 Valse idéale Escudier, L. Gregh 1874, BNF, BNE
61 El Canto del Guajiro Escudier, L. Gregh 1873, BNE
68 Sur la tombe de Gottschalk Enoch Père et Fils  1870, BNFBNE

 

Oeuvres datées, sans opus connu

1840 3 Mazurkas    
1848 Romance con palabras    
1848 Romance sin palabras    
1850 La queja de dos amantes    
1850 Ay! Un poquito mas, Contradanza  Edelmann BNC, DLOC
1851 Mazurka manuscr. BNC
1851 Mazurca manuscr.  
1851 Rossini    
1852 Rondo brillante    
1852 Gran galop cromatico from Liszt    
1853 Estudio from Chopin    
1853 Capricho de concierto from Prudent    
1856 Paul Julien Edelmann MMC
1857 Gran capricho de concierto    
1858 Walz for Ana de la Grange Edelmann MMC
1858 Ossian Edelmann, L. Gregh MMC, BNF
1858 Ossian. polka de salon n°2 L. Gregh BNF
1861 Ossian. polka de concert Escudier, L. Gregh BNF
1858 La Erminia Edelmann MMC
1858 Great Cuban Fantasy manuscr. MMC
1858 Estudio de Chopin    
<1859 Ombre et Mystere (see Partez Ingrate! op. 15) First Pond & Co. LOC
<1859 La chute des feuilles manuscr. (violon/piano) MMC, Escudier (piano) NYPL MMC
<1859 Música de baile en el tercer acto de la ópera Guillermo Tell Edelmann BNE,
<1859 Dúo de soprano y barítono en el tercer acto de Maria de Rohan Edelmann BNE, BNE2
1859 Melodia for voice and piano Revista liceo de la Habana MMC, IMSLP
1859 Potpourri cubano por José White Edelmann BNE, BCE
1859 Un chubaso a tiempo Edelmann MMC
1859 La Reina de Chipre Edelmann MMC
1859 La sacerdotisa Edelmann MMC
1859 La melancolia Edelmann MMC
1860 El Topey    
<1862 Sonambula, Aria de tenor Edelmann ca. 1859, BNE
1862 Cuarteto de Rigoletto    
1865 La folie    
1866 Ave Maria for soprano, choir and orchestra    
1866 Ave Maria for piano    
1866 Arrangement of Night in the Tropics of Gottschalk manuscr.  
1866 Gran vals satanico    
1866 Gran trio of Rubinstein    
1867 Elegia for violin/piano    
1867 Impromptu mélodique pour violon/piano   BCE
1868 Melodia for violin/piano   BCE
1869 Morte de Gottschalk, Introduction for orchestra    
1867 Morte de Gottschalk for violin/piano    
1869 2° Scherzo por orquesta    
1869 Tarentella furiosa    
1869 Método completo para la enseñanza (1&2 parte)    
<1869 Ejercicios, pasages, arpegios, etc. manuscr. par Gottschalk et Espadero NYPL
1869 Arrangement of Célèbre tarentelle from Gottschalk Escudier  
1870 Sonata    
1870 Scherzo, Capricho    
1870 Quinteto instrumental    
1870 N°1 Grande Etude Combat d'amour manuscr. BNC, IMSLP
1870 Scherzo    
1871 Grande sonate    
1872 Preludio de "Un ballo in maschera"    
1872 N°2 Grande Etude Chant du Roi Prophète manuscr. BNC, IMSLP
1872 N°3 Grande Etude transcendante la b manuscr. BNC, IMSLP
1872 N°4 Grande Etude Ossa sur Peleon manuscr. BNC, IMSLP
1872 N°5 Grande Etude de mecanisme trascendente si b manuscr. BNC, IMSLP
1872 N°6 Grande Etude trascendente fa# m manuscr. BNC, IMSLP
1872 N°7 Grande Etude mecananisme de trascendente si m manuscr. BNC, IMSLP
1872 N°8 Grande Etude en estilo criollo la b manuscr. BNC, IMSLP
1872 autres grandes études transcendentales (6) manuscr. BNE (juste une page)
1872 Fiesta, idilio y drama    
1872 Sur la montagne sainte    
1873 Polka Escudier BNF
<1874 Grandes Transcriptions : La Traviata S.A. Casa Dotesio, Antonio Romero UME, BNE
1875 Voix de Sion captive    
1875 Largo Solennel pour 2 pianos manuscr. BNC, IMSLP
1880 Etude op.10n2 de Chopin, 5 versions    
1880 Etude op.25n2 de Chopin, 2 versions    
1880 Etude pour fortifier le 4° et 5° doigt    
1881 Grandes Transcriptions : Poliuto Antonio Romero, Wolff BNE, UME
1881 La plainte du Tasso for violin/piano manuscr. MMC
<1883 Song for vioce and piano A. Vidal et Roger BNE
1886 Primer estudio de Chopin, 2 versions    
1886 Douleur et anxiété    
1888 Estudio : Canto tropical Angelina Sicouret  
1889 Norma    
1889 Primer estudio de Cramer    
1889 Puritanos    
1889 Gran Trio    
1889 Tema religioso Cecilia Arizti  
1889 Pureza y calma Romero, Angeline Sicouret MMC
1889 Prélude Illustracion Musical Hispano-Americana MMC, IMSLP
1889 Gran estudio trascendente    
1889 Pensée religieuse    
1889 Rien ou quelque chose    
1889 Conformité et cavilation    
1889 Imbécité (sic), chanson    
1889 La bataille de la vie    
1889 Aspiracion al ideal, Gran Estudio Dramatico    
1889 Pompa, incienso y nada    
1890 Caprice-Prélude    

 

Oeuvres non datées

  Canto a la tarde    
  Mon bien perdu - Prélude   BCE
  Andante    
  Etude en sol b de Chopin    
  Primer scherzo    
  Nocturno n°11 de Chopin    
  Obertura de Freyschutz    
  Improvisacion    
  Berceau    
  Serenata cubana    
  Melodia n°34   BCE
  Estudio n°12 de Chopin    
  Plegaria    
  Ave Maria de Gounod    
  Poema sinfonico    
  Serenade   MMC
  Cincuenta estudios    
  20 melodias para canto y piano    
  Multitud de melodias piano y canto    
  Barcarolas    
  Album con obras de diversos géneros    
  Album con cincuenta composiciones    
  El Cargo    

 

 

Leopold De Meyer (1816-1883)

 

Leopold de Meyer (1816-1883)


Sa Vie

Encore plus oublié que Gottschalk, Heller et Herz, Leopold de Meyer était néanmoins un grand virtuose du XIXème siècle. Ses compositions étaient aussi reconnues à l'époque et deux furent d'ailleurs orchestrées par Berlioz.
Né à Baden en Suisse le 20 décembre 1816 d'une famille noble, De Meyer montre vite des prédispositions pour le piano et enchante les salons viennois. Son père le destine cependant à une carrière d'avocat et il entame alors des études de droit. A la mort de son père, à dix-sept ans, il revient vers la musique et prend alors des leçons auprès de Czerny. Il entamera ensuite des tournées en Russie et dans l'Europe de l'Est en général. Accueillant Thalberg à Moscou, leurs talents seront comparés par la suite. La France Musicale, en 1845, écrit ainsi :

"Un pianiste extraordinaire, le mot cette fois est vrai, fleurit dans ce moment à Paris ; il se nomme, vous le savez déjà, Léopold de Meyer. Ce nouvel artiste ne peut et ne doit être comparé à personne; c'est un nouveau phénomène qui s'est levé à l'horizon musical. Léopold de Meyer fait avec un doigt ce que d'autres ne peuvent faire avec les deux mains; il est impossible de pousser plus loin la force et l'agilité. La Marche Marocaine, ses nocturnes, Départ et Retour, Bajazet, Norma, Lucrezia, le Galop de Bravoure, sont les morceaux de sa composition qu'il a adoptés, et dans lesquels il déploie toute l'élégance, toute la prestesse, toute la vigueur de son beau talent.  A coté du jeu de Meyer, l'exécution de Thalberg est bien froide et bien monotone. Léopold de Meyer dépasse Thalberg de huit doigts sur dix, c'est-à-dire que Meyer produit à peu près huit fois plus d'effet que Thalberg."La France Musicale, 19 Janvier, 1845.

Après l'Europe, De Meyer se produit en Turquie, jouant pour le sultan et accumulant les succés. Il revient ensuite en Europe pour se produire à Vienne, Paris et Londres. Il traverse alors l'Océan pour faire, avant Gottschalk, carrière en Amérique. Il sera alors plusieurs fois en concurrence avec Herz dans une forte inimitié.


 

Ses Oeuvres

Difficile de reconstruire le catalogue des oeuvres de De Meyer. N'ayant pas été édité récemment et ses oeuvres n'ayant été jamais enregistrées, les sources sont difficilement disponibles. De même, il est difficile de se faire une idée de ses compositions, leur oubli ne signifiant pas forcément, comme nous pouvons le voir pour d'autres compositeurs, leur manque d'intérêt. De meyer a, de la même façon que Herz, son grand rival, composé de nombreuses transcriptions d'opéra ou d'airs célèbres. Cependant, comme Gottschalk, il a aussi composé des oeuvres "géographiques" et des morceaux à thèmes. Malheureusement, même la marche d'Isly et la marche marocaine, orchestrées par Berlioz et qui eurent un énorme succés a son époque sont aujourd'hui oubliées.

Nous vous proposons ici un extrait des "Airs russes, (op.43), enregistré par un amateur argentin, Ezequiel Maria Menendez Larre.

 

Liste tirée des catalogues de plusieurs bibliothèques (Madrid, Rome, Londres) et du Handbuch der Musiklitteratur, de Franz Pazdirek
Op
Titre
Edition
Source
Op. 1      
Op. 2 Valses brillantes    
Op. 3      
Op. 4 Le Salon, 4 valses    
Op. 5      
Op. 6 Cinq Valses et Galops    
Op. 7 Les danses reunies    
Op. 8 Valses et Galop    
Op. 9      
Op. 10 Valse et Coda    
Op. 11 Souvenir de Moscou    
Op. 12      
Op. 13 Puritani (Bellini)    
Op. 14      
Op. 15 Le Depart et le Retour    
Op. 16 Cinq Valses    
Op. 17 Casta Diva de Norma    
Op. 18 Souvenir de Petersbourg    
Op. 19      
Op. 20 Airs russes Tobias Haslinger  
Op. 21 Andante Firth & Hall  
Op. 21 Nocturne A. Diabelli  
Op. 22 Machmudier : Marche marocaine ---  
Op. 23 Bajazeth air national des Turcs ; pour le piano à ? 4 mains    
Op. 24 Fantaisie Lucrezia Borgia    
       
Op. 30 Marche triomphale d'Isly La Haye  
Op. 31 Variations sur le Carnaval de Venise Fiot  
Op. 32 Fantaisie sur L'elisire d'amore de Donizetti : pour le piano    
Op. 33      
Op. 34      
Op. 35 Grande Etude de bataille pour le Piano    
Op. 36      
Op. 37 Variations sur un thème de Semiramis de Rossini    
Op. 38 Fantaisie orientale sur deux thèmes arabes    
Op. 39      
Op. 40 Grande Fantaisie pour le Piano Sur la Norma de Bellini    
Op. 41 Fantaisie sur Les Hirondelles de Félicien david (B-Dur)    
Op. 42 Hortense (Andante pour Piano)    
Op. 43 Airs Russes : Fantaisie Pour Piano Scharfenberg and Luis  
Op. 44 Grand duo sur le désert de F. David    
Op. 45 Air bohémien russe = Russisches Zigeuner-Lied    
       
Op. 51 La danse du Sérail : Grande Fantaisie orientale pour Piano seul Scharfenberg&Luis  
Op. 52 Grande Fantaisie pour le Piano sur les Airs Nationaux Americains Hail Columbia et Yankee Doodle Scharfenberg&Luis  
Op. 53 Salon de New York : Valse pour Piano    
Op. 54 Tabeaux caracteristiques, quatuor dansé à Londres    
       
Op. 58 Grand Caprice Pour le Piano sur un Air Bohémien-Russe    
Op. 59 Trauer- und Jubelklänge, Märsche    
Op. 60 The Niagara Falls La Haye  
       
Op. 62 Valses d'adieux A. Fiot  
Op. 63 Album Pour les Dames : Six Morceaux    
Op. 64 La Danse Indienne : morceau de salon pour le Piano    
Op. 65 Souvenir de St Lorenzo-Strom ou Fiancée, fantaisie    
Op. 66 Souvenir du Missisippi, Etude    
       
Op. 69 Souvenir D'Italie : Grande Fantaisie pour Piano    
Op. 70 Grande Fantaisie sur les thèmes de la Luisa Miller de Verdi    
Op. 71 Grande Fantaisie pour Piano sur Le Prophète de Meyerbeer    
Op. 72 L' Iris : Galop de Concert pour Piano    
Op. 73 Fleurs d'Italie, quadrille de concert    
Op. 74 L'espérance, nocturne    
Op. 75 Adieu : Nocturne pour le Piano (farewell nocturne) G.D. Russell&Company  
Op. 76 Airs Syriens variés pour Piano    
Op. 77 Meyer-Polka Schott Frères  
       
Op. 80 Andante dialogue    
Op. 81 Le Berceau : Nocturne pour Piano    
Op. 82 Sultana-Polka    
Op. 83 Pepita-Polka    
       
Op. 90 Fandango : danse Espagnole    
Op. 91 Air guerrier des Baschi Bozucks    
Op. 92 La Solitude    
Op. 93 Peu de soucis    
Op. 94 Chagrin de coeur    
Op. 95 Rêve d'Enfant    
Op. 96 Prière au tombeau de sa mère    
Op. 97 L' Impatience    
       
Op. 101 Souvenir de Florence : Fantaisie-Polka    
       
Op. 103 Grande fantaisie sur l'hymne national Russe : Bozhe t?s?ari?a? khrani    
Op. 104 L' Aurore : Nocturne    
Op. 105 Carnaval de Paris : Fantaisie originale pour Piano    
Op. 106 Chant autrichien, fantaisie sur l'air : "Mon Autriche" de Suppé C.F.W. Siegel  
       
Op. 109 Galop de concert    
Op. 110 Grande Fantaisie sur l'Opera Ernani de Verdi    
Op. 111 Invitation à la Polka    
       
Op. 114 Grande Marche Triomphale    
       
Op. 124 Air turc de Nedjib Pacha    
Op. 125 Trois airs valaques variés ou
Les belles Viennoises, valses brillantes
   
       
Op. 130 Cricket (Grillen), polka    
Op. 131 Deux airs bohémiens russes: 1-Warum so traurig    
Op. 132 N.2 Der Sturm weht    
Op. 133 Walzer der Zukunft    
Op. 134 Trauerklänge, Nachruf an Radetsky    
       
Op. 136 Ramage d'oiseaux    
       
Op. 140 Nocturne romantique    
Op. 141 Fantasia per Pianoforte sul Trovatore    
Op. 142 Notturno Romantico    
Op. 143 Valzer per Pianoforte    
Op. 144 Polka Chinese dell'avvenire    
Op. 145 Ein kind des Glücks    
       
Op. 160 La Belle Allemande    
       
Op. 162 Grande Fantaisie sur Le Pardon de Ploërmel    
Op. 163 La Mélancolie    
Op. 164 Chant des Alpes    
Op. 165 Mariane-Polka    
Op. 166 Victoria-Polka    
Op. 167 Fantaisie élégante sur L'Elisa d'amore.    
Op. 168 Fantaisie élégante sur Macbeth    
       
Op. 180 Souvenir de Vienne    
Op. 181 Gruss an Amerika J. Schuberth  
Op. 182 Wiedersehen    
Op. 183 Eine Nacht am Hudson J. Schuberth  
Op; 184 Chant et danse de Cosaque    
Op. 185 Grand Duchesse, fantaisie    
       
Op. 200 Chanson favorite de Titoff, 4 mains    
Op. 201 Grande Fantaisie sur l'Opéra Casilda    
Op. 202 Mariengrüsse, Valse de concert    
Op. 203 Elegie    
Op. 204 Polka de concert    
Op. 205 Pariser Klänge, Walze    

 

Sans Opus Connu

Air Bohémien russe
 
Chant Bohémien Ditson
Danses des fantômes, scherzo fantastique  
Départ et Retour, nocturnes  
Episodes Militaires  
Fantaisie sur Faust  
Forza des destino, bouquet de mélodies  
Frederiksborg : Valse de S. R. (Marcel Chevalier de St Robert)  ; arrangé pour le piano  
Frusta, polka  
Galop de bravoure  
Galop militaire  
Long branch Polka  
Marche funèbre sur la mort des victimes à Vienne (mars 1848)  
Médée  
5 mélodies russes nationales  
Montagnes Bohémiennes  
Nocturne Poétique  
Oiseau doré  
Ouverture Freischütz, zum Konzert-vortrag bearbeitet  
Robin Adair ... Scotch song in "La dame blanche"  
Sofia, polka  
Tra?ume = Dreams = Nocturne ; violin solo  
Valse de l'Indépendance  
Vive la danse N.Phillips
Variations sur le Brindisi de Lucrezia de Donizetti  

 

 

 

Henri Herz (1803-1888)

 

Sa Vie

Henri Herz fait partie des grands compositeurs virtuoses du XIXème siècle.

Né à Vienne en 1803, il entre au conservatoire de Paris en 1816. Obtenant très vite un premier prix, il se produit rapidement en Europe, écrivant en même temps de nombreuses compositions.
Pédagogue renommé, il enseignera au Conservatoire de Paris de 1842 à 1874. Il meurt dans cette ville en 1887. Connu surtout aujourd'hui pour la marque de piano qu'il fonda, nous ne pouvons ignorer ses magnifiques compositions.

On présente parfois Herz comme un des pionniers dans "l'éducation musicale" des américains. Grand voyageur comme Gottschalk, il a d'ailleurs écrit un livre "Mes voyages en Amérique" (remise en forme de l'édition originale disponible ici).

Gottschalk parle de lui ainsi :

"...[Kalkbrenner] soutint pendant vingt ans sa réputation, quoiqu’elle pâlit plusieurs fois devant celle de Henri Herz, qui était entré en lice après lui, et, à la fin, l’éclipsa complètement, s’emparant du sceptre du piano, qu’il conserva jusqu’à l’apparition de Liszt.... La correction du style de Herz, une certaine nouveauté de formes, une fécondité remarquable expliquent, jusqu’à un certain point, le fanatisme qu’ont provoqué ses oeuvres depuis trente ans. La grâce superficielle, le genre un peu efféminé de ses compositions séduisirent, subjuguèrent les femmes... « De Paris au Japon, du Japon jusqu’à Rome, » il n’y eut pas de jeune fille de quinze ans qui ne jouât la Bagatelle de Herz et qui ne crût voir dans la fameuse Violette le poème de ses candides amours."
(Gottschalk : La musique, le piano et les pianistes)
.

Plus d'informations sur l'homme, sa musique et son talent de pédagogue sont disponibles ici, dans la description qu'en fait Antoine-François Marmontel dans "Les pianistes célèbres" en 1878.

 

 

Ses Oeuvres

De ses oeuvres, on retiendra notamment ses 8 concertos pour piano dont on peut trouver aujourd'hui des enregistrements *&**.(A écouter absolument le concerto n°4 avec son rondo russe, Howard Shelley). Sur plus de 200 oeuvres, ce sont presque les seules à avoir été enregistrées. Sinon, nous pouvons remarquer que Herz a composé énormément de variations sur des airs d'opéras, préférentiellement ceux de Rossini*** et d'Auber de même qu'un grand nombre d'études et exercices de tous niveaux. Sa longue expérience de professeur au conservatoire y est certainement pour beaucoup.

Un CD de Philip Martin**** (si talentueux pour Gottschalk) est sorti chez Hypérion en janvier 2008. Un extrait (la dolcezza, op.45) est disponible ici, depuis le site abeillemusique.com

Extrait du rondo Espagnol du concerto n°7 par Howard Shelley


Extrait du Rondo russe du concerto n°4 par Howard Shelley


* Howard Shelley : The °40 chez Hyperion (voir sur amazon.fr)
**Howard Shelley : The Romantic Piano Concerto n°35 chez Hyperion (voir sur amazon.fr)
***Christophe Grasser : Henri Herz, transcriptions sur des airs d'opéra de Rossini chez Quantum (voir sur amazon.fr)
****Philip Martin : Henri Herz chez Hyperion (voir sur amazon.fr)
A
utres CDs :
Oleg Marshev : "Les perles animées, op221" dans le CD "Hexameron" chez Dancord (voir sur amazon.fr)
Marco Pasini : "Marche et rondo sur la clochette", "Paganini's last waltz", "Rondo de Paganini" dans le CD "Tribute to Paganini vol.2" chez Dynamic (voir sur amazon.fr)


Liste incomplète de ses oeuvres (avec quelques partitions),
( telle que déterminée par une recherche sur les catalogues de Bibliothèque et documents biographiques)

Les partitions proviennent de diverses sources dont la Henselt Library mais une grande part a été scannée par des membres du site pianophilia.com.

Op
Titre
Source
Op,1 Air Tyrolien varié ou Op.13  
Op,2 Rondo alla Cosacca  
Op,3 L'Allemande, L'Anglaise. La Folie: Trois Rondeaux pour le Piano, airs de ballets de l'opéra "Moïse" de Rossini ou Allegro et variations faciles : pour le pianoforte composés d'après des motifs de C. de Marexcot  
Op,4 Stabat Mater de G. Rossini : transcrit pour piano solo, Air de basse  
Op,5 Fantasie pour le Piano-Forte  
Op,6 Grandes variations : pour le piano forte : avec accompagnement de 2 violons, alto & violoncelle  
Op,7 Introduction, Variations & Finale concertants pour le Piano-Forte  
Op,8 Variations avec introduction et polonaise : pour le piano-forte  
Op,9 Variations et rondeau sur un air allemand favori : pour le piano-forte Henselt Library
Op,10 Variations brillantes sur l'air favori "Ma Franchette est charmante"  
Op,11 Grande Fantaisie sur "La Romanesca"  
Op,12 Fantaisie et rondo : pour le piano-forte : sur la Cavatine Cara deh attendimi de Zelmire, opéra de Rossini pianophilia.com
Op,13 Variations sur un air tyrolien favori : pour le piano forte : composées et dédiées à Madlle. Poyferé de Cères Henselt Library
Op,14 Rondo Brillant Pour le Piano-Forte sur un Air Favori de La Neige d'Auber Henselt Library
Op,15 Premier Divertissement pour le Piano-Forté Henselt Library
Op,16 Home Sweet Home ou Variations et rondeau brillant pour deux pianos ou harpe et piano  
Op,17 Variations brillantes sur la cavatine favorite de l'opéra Donna del Lago de Rossini  
Op,18 Duo & variations concertans : pour piano forte et violon sur la romance: C'est une larme  
Op,19 Fantaisie & variations pour piano et violon composées sur des thèmes russes  
Op,20 Variations de bravoure pour le piano forte sur la Romance de Joseph pianophilia.com
Op,21 Exercices et préludes pour piano : dans tous les tons majeurs et mineurs pianophilia.com
Op,22 Second divertissement brillant : pour le piano-forte : sur une cavatine favorite de Rossini  
Op,23 Variations brillantes pour piano forte seul sur le chœur favori d'Il crocciato de Meyerbeer Henselt Library
Op,24 Variations concertantes : pour piano et violon : sur la chansonnette favorite de L'enfant du régiment  
Op,25 Polonaise brillante Henselt Library
Op,26 Douze walses brillantes : pour le piano-forte  
Op,27 Rondo de concert : pour le piano-forte : avec accompagnement de deux violons, alto et basse ad libitum  
Op,28 Variations non difficiles : pour le piano-forte : sur la gavotte de Vestris  
Op,29 Variations et finale : pour le piano forte : sur un air de ballet de F. Paer  
Op,30 Trois Airs Variés pour le Piano-Forte ou Grande polonaise brillante  
Op,31 Saxon air with introduction & variations : for the piano forte  
Op,32 1er caprice ou Grande Fantaisie et Variations Brillantes pour le Piano Henselt Library
Op,33 Rondo caractéristique pour le piano forte sur la barcarolle de Marie pianophilia.com
Op,34 Piano Concerto No. 1 in A, (1828) pianophilia.com
Op,35 Contredanses variées suivis d'une valse pour le pianoforte  
Op,36 Grandes variations pour piano solo sur le choeur des Grecs du Siège de Corinthe de Rossini  
Op,37 Rondo on a favourite song from Moïse  
Op,38 Sul margine d'un rio  
Op,39 Trois airs variés pour le pianoforte  
Op,40 Rondoletto extrait de Moïse de Rossini  
Op,41 Grandes variations brillantes sur l'air favori Le petit tambour : pour le piano forte  
Op,42 Variations brillantes : pour piano et violon : sur la marche favorite de Moïse  
Op,43 Variations quasi fantaisie pour le piano forte, sur le trio favori de Mazaniello "Notre Dame du Mont Carmel" de Cassasa  
Op,44 Rondo-capriccio : pour le forte piano sur la barcarolle favorite de La muette de Portici pianophilia.com
Op,45 3 Nocturnes caractéristiques - La dolcezza - La melanconia - La semplicità Henselt Library
Op,46 Air suisse avec variations et introduction pour le piano-forte  
Op,47 Grande fantaisie pour le piano forte sur des airs de l'opéra Le Comte Ory de Rossini  
Op,48 Variations brillantes, Introduction et Final alla Militare, sur la Cavatine favorite de La Violette de Carafa - Arrangement facile par Hartl Henselt Library
Op,49 Les élégances : contredanses brillantes et variées suivies d'une grande valse Lester Levy Collection
Op,50 Grandes variations à quatre mains pour le piano forte sur une marche favorite de Guillaume Tell  
Op,51 Variations brillantes sur la dernière valse de C. M. de Weber Henselt Library
Op,52 Introduction et Rondo : pour le pianoforte sur le Carillon motif favori des Deux Nuits, musique de Boieldieu ou 1er. caprice pour le piano forte  
Op,53 Polacca for the piano forte : from the musical bijou for 1830 on the favorite romance Dormez, dormez, chères amours  
Op,54 Grand trio pour piano, violon et violoncelle  
Op,55 Tema original : with brilliant variations for the piano forte  
Op,56 Variations concertantes : pour piano et violon : sur la tyrolienne favorite de La fiancée d'Auber  
Op,57 Variations de concert : pour le piano forte : avec accompt. d'orchestre : sur une marche favorite de Guillaume Tell de Rossini Library of Congress
Op,58 La Parisienne ou op.53 Library of Congress
Op,59 Variations concertantes pour piano & violon sur la barcarolle favorite de Fra Diavolo de D. F. E. Auber  
Op,60 Variations for Piano on "Non più mesta" from Rossini's "La Cenerentola" Henselt Library
Op,61 Trois Rondeaux Caractéristiques pour le Piano Forte : 2 ; A l'Anglaise3 ; A l'Allemande  
Op,62 Grandes variations pour le piano forte sur le Choeur des Chasseurs d'Euriante de Weber  
Op,63 Marche et Rondo sur "La clochette" Henselt Library
Op,64 La mode : contredanses variées : suivies d'une galopade pour le piano  
Op,65 Tribute to America (Nocturne & Polka (Op.65?)  
Op,66 Cavatine de Zampa variée pour le Piano-Forté Henselt Library
Op,67 Variations on the March from Rossini's 'Otello'  
Op,68 Cavatina from Semiramide variations for pianoforte, Op.68 N° 2 Henselt Library
Op,69 Rondo Militaire on a March from 'Le Serment'  
Op,70 Variations concertantes : à quatre mains pour le piano : sur la marche favorite du Philtre (Der Liebestrank) de D.F.E. Auber  
Op,71 Récréations musicales : rondeaux, variations & fantaisies pour le piano forte sur 24 thèmes organisés en huit suites (suite 4 & suite 5 : Chanson venitienne, Air favori de Beethoven, Air espagnol) Henselt Library
Op,72 Second grand duo concertant : pour deux pianos : sur les marches favorites d'Alexandre et de La donna del lago  
Op,73 Agitato et rondo pour le piano sur la barcarolle chantée par Tamburini dans l'opera Gianni di Calais de Donizetti  
Op,74 Piano Concerto No. 2 in C minor (1834)  
Op,75 Souvenir de Vienne, Paris, et Londres : trois fantaisies pour le pianoforte (ou violon) ; 1 : Valse du Duc de Reichstadt  
Op,76 Variations on the Trio from 'Le Pre aux Clercs'  
Op,77 Variations Brillantes and Finale à la Hongroise from Mathilde di Shabran  
Op,78 Variations brillantes dans une forme nouvelle : pour le piano forte : sur la cavatine favorite Vivi tu  
Op,79 La coquette : scène de bal  
Op,80 Les Rivales, deux mélodies variées pour le piano forte : Mélodie suisse et Italienne.  
Op,81 2ème thème original avec introduction et variations  
Op,82 Grandes variations pour piano seul sur la marche favorite de l'opéra de Bellini I Puritani  
Op,83 Les Étrangères  
Op,84    
Op,85 Rondo : (Valse de la reine d'Angleterre) : pour le piano-forte ou Bagatelles pour le piano  
Op,86    
Op,87 Piano Concerto No. 3 in D minor (1835)  
Op,88 Melodies, variées pour le Piano. Les Trois Genres ; N°1 : Genre Italien, Cavatine de Bellini N°2 : Genre religieux : Ave Maria de Mlle. Puget Henselt Library
Op,89 Fantaisie dramatique sur le célèbre choral Protestant intercalé par Giacomo Meyerbeer dans Les Huguenots : pour le piano  
Op,90 Fantaisie et variations : pour le piano avec accompagnement d'orchestre (ad lib.) : sur un thème favori de Bellini  
Op,91 Trois morceaux de salon : pour le piano  
Op,92 Grandes variations de concert avec introduction et finale sur un Laendler viennois : pour piano (Herz ou thalberg)  
Op,93    
Op,94 Fantaisie et variations pour piano sur deux motifs du Postillon de Lonjumeau  
Op,95    
Op,96    
Op,97 Variations brillantes : avec introduction & finale : pour le piano : sur une marche autrichienne  
Op,98 Grande fantaisie brillante : pour le piano : sur un motif favori de l'opéra d'Ambroise Thomas: La double Échelle  
Op,99    
Op,100 Méthode complète de piano  
Op,101 Melange sur l'opera Elisa e Claudio, piano  
Op,102 Grande fantaisie pour piano forte sur des motifs favoris de Lucia di Lamermoor de Donizetti  
Op,103 Rondo brillant : sur Stradella, musique de Niedermeyer : comp. pour le piano-forte  
Op,104 Grand duo du couronnement  
Op,105 Variations Brillantes on a Theme by Bellini - La Sonnambula Henselt Library
Op,106 Fantaisie brillante en forme de rondo pour le piano ; sur des motifs du "Domino noir", musique de D. F. E. Auber  
Op,107 Six amusements : pour le piano-forte  
Op,108 Fantaisie brillante pour piano sur des motifs de l'opera de L. Clapisson, La Figurante  
Op,109 Petit divertissement pour le piano sur une Cracovienne favorite  
Op,110

Dernier grand duo concertant pour piano et violon sur une cavatine favorite de la Niobe de Pacini

 
Op,111 Grande fantaisie sur la Romanesca, fameux air de danse du XVIe siècle  
Op,112 Grande fantaisie et variations brillantes : pour le piano sur des motifs de l'opéra: L'Élisire d'Amore de Donizetti  
Op,113 Grand duo brillant : pour le piano à quatre mains sur un motif de l'opera L'Elisire d'amore de Donizetti  
Op,114 Variations et rondo pour le piano sur Le lac des fées d'Auber  
Op,115 Grande fantaisie et finale à la militaire : comp. pour le piano sur 2 mélodies de F. Schubert  
Op,116 La Catalane : rondo-bolero pour le piano sur un motif de A. Elwart  
Op,117 2 ballades : 1 , la mélodieuse  
Op,118 Trois soeurs : 3 fantaisies pour le piano sur des motifs originaux : op. 118 1. La gracieuse  
Op,119 30 études progressives pour le piano  
Op,120 Marche favorite des chasseurs de Lutzow pour piano ou Grettly, valse suisse ou styrian Waltz  
Op,121    
Op,122    
Op,123    
Op,124    
Op,125    
Op,126 Grande fantaisie sur Les diamans de la couronne : opéra de D. F. E. Auber : pour piano  
Op,127 Variations et Rondino : pour le piano sur 2 motifs de L.s Clapisson  
Op,128 Divertisement sur le galop de l'opera La jolie fille de Gand, pour le piano  
Op,129 Air montagnard : varié a quatre mains pour le piano  
Op,130 Grand Concert Fantasy on themes from Semiramide de Rossini  
Op,131 Piano Concerto No. 4 in E (1843)  
Op,132 Le Tremolo, sur un thème de Beethoven  
Op,133 Fantaisie et variations brillantes : sur l'opéra de Donizetti, Parisina  
Op,134    
Op,135 La Polka : arrangée pour le piano  
Op,136    
Op,137 Variations caractéristiques sur un thème arabe (Pas de L'abeille, de La péri, de F. Burgmüller)  
Op,138 Grande fantaisie : pour le piano : sur un motif de Linda di Chamonix  
Op,139 Dom Sébastien : opéra de Donizetti : 3 divertissements sur des airs de ballet : pour piano  
Op,140 Les Belles du Nord (Four hands, one piano): La Belle Bohemienne., Polonaise, Moscovite, Allemande, Hongroise, Suédoise Library of Congress
Op,141    
Op,142 Les succes de salon. Cavatine de Vaccay, op. 142/1, piano Library of Congress
Op,143    
Op,144    
Op,145 Lutine Valse brillante. Piano Library of Congress
Op,146    
Op,147 Grande fantaisie brillante : pour le piano, sur des motifs favoris de l'opéra Lucrezia Borgia de G. Donizetti  
Op,148    
Op,149 Les fleurs italiennes : pour piano  
Op,150    
Op,151 24 études très faciles, pour les commençants  
Op,152    
Op,153 La Pastorale ou 18 grandes études de concert (partie I, partie II) Henselt Library
Op,154 Nouvelle tyrolienne originale : variée pour le piano  
Op,155    
Op,156 Grand duo concertant : pour piano à quatre mains : sur des motifs favoris du Désert, musique de F. David  
Op,157    
Op,158 Variations brillantes et grande fantaisie sur des airs nationaux américains (Jackson's march, Hail Columbia, Yankee Doodle) Henselt Library
Op,159 Variations brillantes on "The last rose of summer" 19th century ASMDP
Op,160 Three new American polkas ; n°1 : La polka comique ; n°2 : La polka des clochettes (silver bell polka); n°3 : La Polka Militaire Library of Congress
Op,161 Tribut à l'Amérique suivi d'une polka de concert Henselt Library
Op,162 Carry me back ; O Susannah ! ; Fantaisie mexicaine Library of Congress
Op,163 Grande fantaisie militaire : pour le piano avec accompagnement d'orchestre sur la marche populaire de l'opéra La fille du régiment Library of Congress
Op,164    
Op,165    
Op,166 Marche nationale mexicaine : pour le piano  
Op,167 La Californienne Library of Congress
Op,168 L' écume de mer : marche et valse brillante  
Op,169    
Op,170 Le Carnaval de Venise: Variations Brilliantes  
Op,171 La Tapada, Polka caractéristique du Pérou, pour le Piano  
Op,172    
Op,173    
Op,174    
Op,175 La cristallique : polka mazurka  
Op,176    
Op,177    
Op,178    
Op,179    
Op,180 Piano Concerto No. 5 in F minor (1854)  
Op,181    
Op,182    
Op,183    
Op,184 Fantaisie brillante pour le piano sur des motifs de Charles VI ??  
Op,185    
Op,186    
Op,187 Le chant du pèlerin : élégie Henselt Library
Op,188    
Op,189 Marche et Rondo de Ernani Henselt Library
Op,190    
Op,191    
Op,192 Piano Concerto No. 6 in A (1858), with chorus  
Op,193    
Op,194 Rêverie nocturne Henselt Library
Op,195    
Op,196    
Op,197    
Op,198    
Op,199    
Op,200 Grande sonate di Bravura Henselt Library
Op,201    
Op,202    
Op,203    
Op,204    
Op,205    
Op,206    
Op,207 Piano Concerto No. 7 in B minor (1864)  
Op,208    
Op,209    
Op,210    
Op,211  Les perles animées Grande Valse  
Op,212    
Op,213    
Op,214    
Op,215 Récréations illustrées : 12 petites fantaisies caracteristiques pour le piano d'une execution facile et sans écarts de mains  
Op,216    
Op,217 La Belle Créole pianophilia.com
Op,218 Piano Concerto No. 8 in A-flat (1873) pianophilia.com
Op,219    
Op,220    

Sans opus connu :

Fantaisie et variations brillantes sur des motifs de La sirene : opéra de D.F.E. Auber  
Empress Henriettas waltz Library of Congress
Flower of America, waltz  Library of Congress
Galop à la Giraffe  Library of Congress
Grande fantaisie militaire   
I will return to thee  Library of Congress
Introduction, theme with four variations, and rondo, pianos (2), B? major   
La Barcarolle: Fantasie four le piano sur une Barcarolle celebre de Weber Library of Congress
Le Chalet Rondo  

Mademoiselle. Sontag's Waltz, piano (ne serait pas une composition de Herz selon son livre "Mes voyages en Amérique")

Library of Congress
Paganini's Last Waltz  
Polka Caprice Library of Congress
Rondo de Paganini  
Rondo sur un air français (ed. J.P. Coulon)  
Scales and Exercises, Part 1&2  
The Celebrated Marseilles march (La Marseillaise) Library of Congress
The drawing room schottisch   
The flower of the prairie waltz  Library of Congress
The pilgrimage  Library of Congress
There is no home like my own Library of Congress
Tis sad to part, voice with piano  
We have liv'd and lov'd together, voice with piano Lester Levy collection
La valse Suisse : rondeau dal Guglielmo Tell di Rossini  
Faites-lui mes aveux  
Three Irish melodies arranged for the piano forte  
Fantaisie brillante sur La part du diable de D.F.E. Auber  
Six galops brillants : composés pour les bals de l'opera  
Rondoletto de chasse  
Variations sur un thème original de T. Labarre  
Comic polka  
Gaily the troubadour a celebrated air with an introduction & variations for the piano forte  
Blue bells of Scotland  
The celebrated Cinderella waltz, Library of Congress
A second divertimento : for the piano forte, in which is introduced Rossini's celebrated cavatina: Dinnebraca Donzella  
Fleurs de chant.  
Rondo turc  
Three airs de ballet : from Auber's opera of La bayadère : arranged as rondos for the piano forte  
Why are you weeping dear mother ! Lester Levy Collection
Technical studies (Exercices techniques - 26 pages) Library of Congress
La Carlotta Grisi, grande valse Lester Levy Collection
Tribute to america (Polka de salon) : différent de l'op. 65 Library of Congress
Variations sur l'air Allemand "O Mein lieber Augustin" - Quatre mains Library of Congress
Duo sur la flûte enchantée. Henselt Library
O No, I never Shall Forget Lester Levy Collection
3 airs de ballets de la Muette de Portici (Guarache, Tarentelle) Henselt Library
Un portrait en musique (la marquise de Blocqueville) - Herz, Planté, Liszt noten-klavier.de